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tulée Souris d'hôtel, ainsi qu'au Palais-Royal, dans une revue de Rip.
Le costume de Charlie Chaplin non plus n'est pas une création cinématographique. Dès ses premières apparitions dans les films de I\Iack Sennett, il est parfois vêtu du pantalon trop vaste, de la jaquette étriquée, du melon trop petit. Les souliers transatlantiques, réminiscence de Little Tich. la badine et la moustache, sont les accessoires indispensables déjà de sa silhouette dans les pantomimes de Fred Karno, avant sa venue au cinéma.
C'est cependant vers la même année 1916 que je situe la création du premier costume de cinéma, et qui semble être celui de Pearl ^^"hite dans Les Mystères de New York. Ce tailleur de velours noir, cette chemisette blanche à lavallière de faille noire, ce béret de velours si populaire à l'époque et que copiaient en 1918 toutes les dactylos de New York, est-ce sous l'influence du metteur en scène français Louis Gasnier qu'ils furent inventés? Pearl eut-elle l'idée de ce costume elle-même? L'inspira-t-elle à son couturier? Nous n'en savons rien; toujours est-il que la photogénie en est indiscutable et qu'elle fut reconnue, puisque la blonde comédienne le porta tout au long des nombreux épisodes de ce fam.eux sériai. Si je signalais tout à l'heure la nationalité française de Gasnier, ce n'était pas sans intention : il me paraît, en effet, que dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres du cinéma, les Français sont à
l'origine des recherches et des innovations. En France, vers la même époque, exactement en 1917, un nouveau metteur en scène, IMarcel L'Herbier, commandait un décor, pour un film en préparation, à un jeune peintre que le couturier Paul Poiret, avait découvert, et dont Le Bon ton et la re\^e améri
gouaches
came d'un
Vogue publiaient les
Georges
modernisme raffiné et délicat : Lepape. Le film, Phantasmes. interrompu au printemps 1918 par l'explosion de La Courneuve qui anéantit les studios d'Epinay, ne vit malheureusement jamais le jour. C'était la première tentative d'harmonie et d'équilibre entre le décor plastique et l'élément humain d'un film. L'un et l'autre étaient traités en blanc et noir, ce qui, limitant le hasard, faisait coïncider aussi étroitement que possible la vision de l'œil humain et celle de l'œil mécanique.
A la suite de L'Herbier, Germaine Dulac et Louis Delluc pour Ames de fous, La Fête espagnole, Fièvre, L'Inondation, songèrent à la photogénie des costumes d'Eve Francis, dont déjà
Musidora dans le célèbre collatit noir des Vampires de Louis Feuillade (Gmtmont, 1916).
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