La Revue du Cinema (1947)

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Le style immuable et caractéristique des photogéniques coiffures d'Evelyn Brent, émouvante héroïne de plusieurs films de Sternberg, permet sans doute d'en attribuer la composition à Travis Banton. frange douce et brillante; cette coiffure était d'une étonnante photogénie. Les génériques de l'époque ne mentionnaient pas encore le nom du designer mais il semble que l'on puisse l'identifier par son style particulier, ainsi que nous allons le voir plus loin. Vers 1927-28, le film américain atteignit son apogée dans la phase muette du cinéma. A partir de cette époque, on ne pourra plus y trouver de notables découvertes, ni dans le décor ni dans le costume; mais, si l'installation du parlant a obligé les Américains à se restreindre dans ces domaines à cause des difficultés phonogéniques, dès les perfectionnements techniques, ils ont pu mettre en œuvre toutes les ressources acquises précédemment. C'est vers 1927 que parut, sur les génériques de la Metro-Goldwyn, le nom d'Adrian. Ce jeune Américain, dès ses premières créations, montrait un sens très particulier de la photogénie du costume, tant du vêtement contemporain que du costume d'époque; il usait des oppositions violentes de blanc et de noir, ne craignant ni les proportions audacieuses ni les broderies ou ornements décoratifs à grande échelle; il avait découvert ces vérités si rarement comprises encore de bien des cinéastes, à savoir : que la mode et la mode cinématographique sont deux choses totalement différentes, que les proportions d'un costume ne sont pas les mêmes pour la ville et à l'écran ; et il mettait en pratiquf^ ses découvertes avec un rare bonheur. A la M. G. on dut, je pense, reconnaître immédiatement l'apport particulier d'Adrian, car sa collaboration fut réservée aux plus grandes stars de la compagnie : Joan Crawford, Greta Garbo et Norma Shearer, ainsi qu'aux « super-productions ». 22