La Revue du Cinema (1947)

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a toujours été d'excellente qualité. Par la suite, nous l'avons vu très à son aise et plein d'ingéniosité dans la composition de l'harmonie de couleurs d'un grand spectacle comme La Reine de Broadway ( Cover Girl, RKO, 1944) avec Rita Hayworth. Enfin, idéalisant la mode d'environ 1870, avec quel art il a su rehausser l'aspect, somptueusement sévère, des héroïnes de Monrning Becomes Eledra : la fille (Rosalind Russell) s'habillant peu à peu comme la mère (Katina Paxinou) qu'elle a haïe à mort, à mesure qu'elle prend sa place dans la tragédie d'Eugène O'Neill tournée par Dudley Nichols (RKO, 1948). A la suite de ces deux maîtres du costume, Adrian et Banton, sont apparus dans les autres compagnies un certain nombre de dessinateurs plus ou moins attachés à des vedettes : \\'alter Plunket à Hepburn, Orry KelK' à Bette Davis et Kay Francis, Newman à Ginger Rogers, Ed. Stevenson... (i) Plutôt que des créateurs, les uns et les autres sont d'excellents adapteurs de la mode du moment aux exigences de la caméra. Dolly Tree, elle, s'est plus spécialement consacrée aux film.s romantiques, et l'on a pu voir dans Little Women ou David Copperfield de quelle façon elle savait faire passer sur l'écran tout le charme des modes victoriennes à l'écran (2). Messe/ Anglais, Oliver Messel fit un unique travail, éclatant, à Hollywood. A Londres, il avait réalisé de très nombreux spectacles d'un goût très sûr, que ce soit pour « Cochran « ou pour « Covent Garden r, et il est \'enu au cinéma lors de la fondation par Korda de la London Film. Pour lui, il composa les nombreux costumes d'un espagnolisme de fantaisie du Don Jiian de Douglas Fairbanks et de ses Mille et trois amantes et ceux de Leslie Howard et de Merle Oberon dans The Scarlet Pifnpernel. Appelé à Hollywood en 1936 par le producteur Irving Thalberg, pour le Roméo et Juliette que préparait George Cukor, son engagement déchaîna les fureurs d'Adrian qui, habillant toujours Norma Shearer à la Métro, exigea de dessiner lui-même quelques-uns des costumes. Il est assez aisé de discerner la part de chacun et il est indéniable que les créations de Messel sont d'une fantaisie et d'une imagination plus subtile et raffinée que celle de son rival. Malgré cette réussite brillante, Messel revint à Londres où, depuis la guerre, il a réalisé pour Gabriel Pascal son luxueux César et Cléopâtre et La Dame de pique pour Thorold Dickinson (3). Paris Après ce trop rapide panorama des efforts et des résultats obtenus par Hollywood, il nous faut revenir en arrière et considérer l'évolution des recherches dans ce même domaine en France. L'expérience concluante tentée par Autant-Lara pour le Don Juan et Faust de Marcel L'Herbier ne fut pas renouvelée et il ne paraît pas qu'il y eut, de 1922 à 1928, de nouvelle tentative pour offrir à ce minotaure qu'est l'oeil mécanique une nourriture appropriée. Les comédiennes apportaient encore sur le plateau leur propre garde-robe, ou bien, si la production était plus soignée, on leur allouait un certain crédit et elles allaient choisir chez leur couturier attitré des toilettes qu'elles comptaient utiliser pour leur agrément personnel après le film. Que dire du résultat, si ce n'est qu'il était désastreux quatrevingt-dix-neuf fois sur cent, et il l'est encore. Pour les films d'époque, le costumier les tirait de son fonds ou les fabriquait suivant de vieilles recettes. Manuel En 1928, Marcel L'Herbier décida ses producteurs à tourner une version modernisée du roman de Zola, L'Argent. J'étais déjà depuis trois ans son (i) Voir notes pages 62 et 6,3. 34