La Revue du Cinema (1947)

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OLiyBRM-ESSBL : costumes de Roméo et ]uliette, film de George Cukor (M. G. M., 1936). La robe de Norma Shearer fait penser à celle du Printemps de Botticelli. assistant. A cette époque, les collaborateurs n'avaient pas un rôle aussi strictement délimité que maintenant. Ils étaient du reste moins nombreux. L'assistant servait parfois d'accessoiriste, maquillait la figuration, plaçait les meubles dans le décor, montait certains fragments du film, etc.. Pour les films auxquels j'avais travaillé précédemment, L'Herbier m'avait aussi chargé de choisir les toilettes chez les couturiers des comédiennes et de les faire adapter à ce que je considérais comme les nécessités de l'écran, ce qui n'allait pas sans peine. La mode, alors, était particulièrement anti-photogénique. Souvenez-vous de ces robes chemises dont les tailles étaient sur les hanches et qui s'arrêtaient bien au-dessus des genoux, de ces chapeaux de feutre, gainant étroitement la tête, sans laisser passer le moindre cheveu. Rien n'était plus laid. L'Argent était une grande production dont les prises de vues étaient pré\'ues pou'' plusieurs mois. Le film risquait de ne sortir en public que plus d'un an après sa mise en train. Il fallait donc éviter que les toilettes » fassent démodé ». Marcel L'Herbier me demanda de dessiner les robes de L'Argent. Je n'avais pour ainsi dire jamais tenu de crayon dans mes doigts. On peut imaginer par quels sarcasmes furent accueillis les croquis que j'apportai à Louise Boulanger, couturière en vogue à l'époque, qui avait été chargée de leur exécution. Sa mauvaise humeur était d'autant plus grande que je bouleversais sa % ligne » du moment: j'avais la prétention de mettre la taille à sa 36 I