La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

jSrniiMlllliiiiiitliiMà^ Claude Autant-Lara ; costumes pour Douce. A gauche : le comte (Jean Debucourt) ; à droite : Douce (Odette Joyeux). une amante délaissée ou un chef de chantier mais telle actrice ou tel acteur; il ne marche plus, il se détourne de l'écran et parle à sa voisine. Les cinéastes américains savent « habiller » leurs films. Je ne veux pas parler des costumes d'époque ou des costumes étrangers qui sont, documents justes en main, volontairement faussés — facteurs ridicules, officiers français à képi cabossé, vieux messieurs à barbe et à gilet blanc — mais de leurs propres costumes qui reflètent très exactement les différents aspects de la vie américaine. Le Wardrobe Department n'est pas à Hollywood un endroit où l'on plaisante et chaque costume est soigneusement étudié pour participer, sans jamais détonner, à l'action générale; ce qui explique que les acteurs américains aient l'air de porter leurs vêtements personnels et non pas des habits de location. Sur les écrans français, hélas ! les acteurs ont le plus souvent l'air d'être costumés et rarement habillés en fonction de leur rôles. C'est pourquoi dans mes films, j'ai toujours mis la main à la pâte quand il a été question des costumes. Ce travail m'est personnellement facilité par mes propres expériences de costumier de cinéma, mais tout réalisateur, quel qu'il soit, devrait considérer le costume comme un des éléments dramatiques importants de son sujet. Quant au costurnier lui-même, son rôle, je le répète, me paraît clair et consiste avant tout en ceci : habiller des caractères. Cl.\ude Aut.ant-L.ar.\. 66