La Revue du Cinema (1947)

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Manon Lescaut, d'Arthur Robison (igzo). Les surcharges de la mode du XVI 11^ siècle jurent simplifiées par Paul Leni, qui savait modeler les matières veloute'es et soyeuses. gestes; et sous l'effet d'accentuation de la lumière et de l'ombre, le costume devient un élément décoratif qui n'a pas d'existence propre : ainsi un détail comme une application noire sur une robe claire n'a rien d'un ornement placé pour faire vrai mais doit être vu comme une note visuelle liée à l'harmonie générale de la scène. D'autre part, et surtout pour les vues où le fond est animé ou décoré, Murnau emploie le même procédé que Ludwig Berger dans Der Verlorene Schiih ( Cendrillon ), c'est-k-dire que la délicatesse voluptueuse d'une étoffe lisse transparaît sous une effusion de lumière et d'ombre; et les reflets chatoyants et nuancés des soieries miroitent alors comme un lointain souvenir de W'atteau. L'opulence et l'éclat du style Louis X\' incitent, d'ailleurs, un Karl Grune à. exagérer dans son Chevalier d'ïîon la somptuosité des costumes de cette époque tandis qu'un Paul Leni voit Manon Lescaut (mis en scène par Robison) avec ses yeux de peintre. Recherché a\-ec soin et composé à la fois pour donner le ton du récit et être saisi par la caméra, le détail, ici comme également dans Fiesko, est abondant mais ne prend jamais l'aspect conventionnel qu'il a, par exemple, dans Anne de Boleyn, et, grâce à la grande variété d'éclairage de la grande période classique du film allemand, le costume s'intègre parfaitement dans l'ensemble de chaque œuvre. Si le fameux film de Leni Figures de cire paraît aujourd'hui quekiue peu artificiel, nous devons y noter toutefois le don du peintre devenu metteur en scène pour transposer les costumes dans l'ambiance où se trouvent les person 83