La Revue du Cinema (1947)

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l'iston quasi ini pressioiniiste de Marlèiie Dietrich dans L'Ange bleu de Josej von Sternberg (Via, 1930^ ; les paillettes brillantes du corsage, les plumes d'autruche qui ondulent, la courbe du cha peau de velours de soie noire et le tulle blanc se fondent avec les photos des amants fixées au miroir de la loge de la chanteuse Lola-Lola pour y composer une atmosphère de sensualité un peu étouffante. Style et la richesse féerique de ses jeux de lumière, se limite à la mise en conserve des comédies musicales ou dramatiques avec leur folklore conventionnel et leur documentation passe-partout. Toutefois dans certains grand films d'époque comme /, Opéra de qiiaf sons de Pabst , la valeur visuelle des costumes est aussi forte que dans les classiques muets. Les reflets sa\ants et les nuances de musique lumineuse de l'éclairage donnent une subtilité presque impressionniste aux étoffes, dans la Londres trouble et sombre de la période victorienne où Bcrt Brecht avait fouillé hardim( nt caves, docks et ruell?s, derrière leur brume d'hypocrisie. De la production médiocre de l'Ufa, surgit rarement une œuvre de qualité comme L'Ange bleu de Joscf von Sternberg. De même que les coins de rues obscurs entrevus par le Professeur Unrat, en se rendant au bouge à matelots qui lui paraît paradisiaque, rappellent les ruelles anguleuses des petites villes médiévales des vieux films muets; de même, les costumes de Marlène Dietrich et de ses compagnes se détachent voluptueusement sous les lampes du cabaret, disposées pour un éclairage aussi savant que dans les films de la grande époque. Par ailleurs, dans un autre film parlant céU'bre, les réalisateurs (Lcontine Sagan et Cari Froelich) ont trouvé l'occasion de tirer des accents \ isuels, dramatiques et psychologiques de costumes s\'mbolisant, non sans ironie, l'organisation hiérarchique sévère et les privilèges des hobereaux allemands; on ne peut oublier en eftet la longue rangée de Jeunes filles en uniforme, toutes semblables dans leurs robes rayées un peu comme des tenues de forçats, que passe en revue la directrice acconipagnée des professoresses ain<i qu'un général suivi de son état-major. Six ans plus tôt, en 1925, Murnau tirait le conflit principal du Dernier des hommes, imaginé par Cari Mayer, du costume considéré comme symbole d'un rang. La tragédie de ce portier de grand hôtel qui, dépouillé de sa livrée galonnée à boutons dorés, perd du même coup sa personnalité éphémère et sa raison d'être est peu acceptable pour la mentalité française. Encore moins 85