La Revue du Cinema (1947)

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ÉTUDES DIVERSES Le cinéma et la peinture \'AN GOGH. Film de Gaston Diehl réalisé par Alaix Resnais. Scénario de Gaston Diehl et Robert Hessens. Photographie : Henri Serrand. Musique : Jacques Besse. (Prod. Panthéon-Pierre Braunberger, Paris, 1948.; Les films sur l'art sont l'une des plus incontestables nouveautés du documentaire, depuis six ou sept ans, peutêtre la seule car, depuis Marey et Lumière, Flaherty, Joris Ivens, ^'igo, Cavalcanti, Bunuel et Brunius, je ne vois pas que le documentaire ait rien inventé d'essentiellement neuf. Il a pu nuancer ou enrichir certaines de leurs acquisitions, parfois avec beaucoup d'originalité et de talent surtout dans le domaine scientifique, tributaire des progrès techniques, mais il n'a pas annexé de nouveaux territoires. On peut citer d'excellents documentaires d'art \aeux de dix ans mais, outre qu'ils portaient presque exclusivement sur la sculpture ou l'architecture, jugées sans doute plus cinématographiques en raison de leur situation dans l'espace, Lis se bornaient à une description externe de leur objet. Le prototype du genre est l'inévitable Rodin de René Lucot dont les ravages ont été d'autant plus vastes qu'une totale absence de goût et sa constante sûreté dans le contre-sens esthétique sont admirablement masquées par une démagogie plastique et une fausse pédagogie qui ne manquent naturellement pas de faire illusion. Ces reproches ne sont heureusement pas valables pour tous les . documentaires du même genre, bien que les meilleurs ne soient au fond qu'une amélioration didactique de l'album de photographies. C'est d'abord le film de Jean Lods sur Maillol qui a commencé de renouveler le problème, encore que l'idée initiale du fiJm se trouve déjà sous une forme primitive et élémentaire dans les documents biographiques de Sacha Guitry. Mais il ne s'agissait pour Guitry que de conserver une photographie animée d'un personnage célèbre. Lods, tout en se proposant en même temps le même but, cherche à faire de son portrait cinématographique une introduction critique à l'œuvre de l'artiste. Si l'on voit très peu de statues dans ce film, on en sait finalement beaucoup plus sur la sculpture de Maillol que sur celle de Rodin par le film de Lucot; on est surtout mieux disposé à la comprendre et à l'aimer. Il s'agit bien là d'un phénomène spécifiquement cinématographique, irréductible à la seule photographie. Quoique beaucoup moins intelligent dans son ensemble, le film sur Matisse améliore celui de Lods sur un seul point : le ralenti de la main de Matisse en train de peindre. Cependant, outre que ces portraits critiques ne sont possibles qu'avec des 114