La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Cette action parfaitement enchaînée, on pouvait la voir chez soi — i] ne faut pas l'oublier — au moment exact où elle se déroulait en réalité; et donc l'observer mieux et avec plus de détails à distance que sur les lieux mêmes. 3. Actualité filmée. — Transmission d'un reportage qui a dû être enregistré, d'abord, sur pellicule pour des raisons de commodité, par exemple, ou de distance. 4. Actualité interprétée. — Transmission des dernières nouvelles selon le système employé actuellement à la télévision am.éricaine. Un narrateur lit et explique les derniers bulletins qui sont illustrés, dans la mesure du possible, par des scènes cinématographiques puisées rapidement dans la cinémathèque du poste de télévision. 5. Transmission directe d'un spectacle non cinématographique, lorsque la simultanéité entre exécution et perception est d'un intérêt particulier, autrement dit, quand le spectacle artistique possède également une valeur d'actualité; (exemples : un récital unique d'un violoniste, un gala à l'Opéra, une représentation théâtrale exceptionnelle.) 6. Transmission d'un film, documentaire ou romanesque, préparé spécialement pour la télévision. Cette liste provisoire indique dès à présent qu'il y a dans la télévision deux domaines distincts : d'abord la « télé-vision » proprement dite, c'est-à-dire la vision à distance d'événements d'actualité, journalistiques ou artistiques, quand on désire transmettre immédiatement au public ce que l'on enregistre. Dans ce cas, toute recherche de syntaxe est subordonnée sinon sacrifiée au souci de rapidité du technicien qui opère, et la qualité de ce mode d'expression demeure dans l'habileté de l'improvisation. Ensuite, pour toute télévision qui n'exige pas la transmission instantanée, on aura recours à l'enregistrement préalable sur pellicule. Il convient donc, pour la logique de la définition, de faire une distinction dans notre terminologie et d'appeler ce nouveau mode d'expression téléfilm ou télécinéma. C'est ce procédé, permettant une analyse « cinématographique » du matériel scénique, qui permettra de continuer à guider l'œil du spectateur en lui montrant une suite d'images et de scènes dans un ordre conçu et préparé à l'avance, c'est-à-dire sauvegardant un principe qui est le fondement même de toute syntaxe visuelle. Ainsi pourra-t-on établir une syntaxe nouvelle, propre au téléfilm. D'autre part, si l'on tient compte de ce qui ce passe en particulier à la télévision américaine, la durée du spectacle télévisé sera soumise à des exigences ou plutôt des habitudes radiophoniques. Les programmes seront, par e.vemple, d'un quart d'heure, une demi-heure ou une heure; et puisqu'une heure de projection correspond à environ 1.600 mètres de pellicule, il faudra réduire un « grand film » de moitié ou d'un tiers suivant les cas. Le télécinéma va, en outre, ressusciter la formule (juasi oubliée du sériai au nombre indéfini d'épisodes hebdomadaires. A la fin de chaque transmission, ces téléfilms se termineront par l'annonce « à suivre », afin que le spectateur anxieux de connaître la suite se trouve obligé de voir et d'entendre la publicité qui encadrera le programme. Car il' ne faut pas oublier qu'en Amérique, à l'instar de la radio, la télévision est commerciale, c'est-à-dire financée par des maisons qui désirent faire de la réclame pour leurs ])roduits. Cette publicité, d'ailleurs peu gênante puisciu'elle encadre le programme. 124