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s'aiment et bien, et que c'est vraiment un plaisir que de passer deux heures avec eux.
Le style du film (je dirai presque : la mise en scène) est invisible, c'est dire son élégance de la part d'un véritable technicien. Pierre Montazel (opérateur), Marguerite Renoir (monteuse), JeanJacques Grunenwald (auteur de la mu
Variations décoratives sur
THEY MADE ME A FUGITIVE Réalisation : Alberto Cavalcanti. Scénario : Noël Langley, d'après le roman de Jakson Budd : A Convict has Escaped. Photographie : Otto Heller. (Prod. Alliance. Londres, 1947).
Alberto Cavalcanti est un des plus grands noms du cinéma vivant. Nous le savons depuis En Racle. Il n'a pas seulement une bonne technique, l'intelligence de son métier et de nombreux titres de gloire. Il travaille surtout, avec une patience infatigable, dans une des branches les plus ingrates du film : le documentaire. Non point en solitaire, mais en animateur. L'école documentariste anglaise existe en partie grâce à lui, et le cinéma britannique lui doit beaucoup. D'autre part, il a collaboré activement à l'un des films les plus intéressants de ces dernières années : Au cœur de la nuit (Dead of Night), avec entre autres collaborateurs Basil Dearden qui vient de faire Frieda.
They Made Me a Fugitive est une histoire d'après-guerre qui aurait pu donner une excellente actualité romancée ou plutôt une fiction authentifiée par un style de documentaire. C'est l'odyssée d'un prisonnier libéré à qui l'on propose à son retour de s'acoquiner avec une bande de malfaiteurs. Innocent, il expie pour les coupables, mais s'évade et revient « s'expliquer » avec les gangsters qui, comme le titre l'indique, ont fait de lui un fugitif.
sique), Claire Mafféï et Roger Pigaut (interprètes) ont aimé aussi cette petite et son grand et n'ont pensé qu'à eux, c'est pourquoi ce cadeau de noce offert par Jacques Becker à Antoine et à Antoinette relève avant tout de la poésie : celle du quotidien, de l'intimité et de la paix amoureuse de l'amour.
J.vcQUES Doniol-Valcroze.
un thème noir
Il y avait donc là matière pour un film très dur, très noir. Or, s'il est noir, c'est seulement dans la texture de l'image. Cavalcanti, qui est un bon graveur, sait buriner ses éclairages. Il soigne beaucoup le reflet des projecteurs sur les pavés luisants, l'éclat d'un phare dans la nuit. Il recueille avec volupté l'ombre épaisse des ruelles et des cours nocturnes pour les distribuer autour des visages, noyant une oreille, feutrant un premier plan, jouant avec le clair obscur.
Mais, dirons-nous, ce noir n'est pas si noir. Nous voulons parler du ton, et l'on peut en pleine clarté faire des « films noirs ». Il semble même que le soleil soit le meilleur « révélateur » pour les réussites de l'humour noir. Peut-être ici, au lieu de parler de Pré vert, pourrions-nous chercher la noirceur en pleine lumière chez Autant-Lara. Mais au lieu de jouer sur la couleur, précisons que le film de Cavalcanti manque d'àpreté, et même de vérité.
Nous disions que l'intrigue aurait pu trouver une authcntification dans le ton. Venant d'un maître du documentaire et d'un homme (jui fut, dans certains de ses films, un cinéaste » populiste », on était en droit de s'attendre à une vérité humaine et sociale dans la peinture d'un milieu et d'une épocjne donnée. Or il semble que Cavalcanti ne s'intéresse que fort peu à son sujet et n'y croie pas un seul instant. On a l'impression qu'il s'agit pour lui d'un exercice de style; et l'on peut, sur ce plan, admirer ses
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