La Revue du Cinema (1948)

de la publicité personnelle des frères Warner. Nous leur devons le lancement du film synchronisé d'abord, sonore ensuite, et nous leur pardonnons Don Juan et Le Chanteur de jazz. Mais le livre est présenté de telle façon que le lecteur non averti supposera que les Warner ne sont pas étrangers à l'invention du sanglier à huit pattet d'Altamira ou aux trompes acoustiques que le duc de Mantoue avait camouflées dans son palais, pour espionner sa cour. L'ensemble de l'ouvrage constitue néanmoins un document important pour l'histoire du cinéma. 186. Thorp, Margaret Farrand : AMERICA AT THE MOVIES, introduction de J. P. Mayer, Faber et Faber, Londres 1946. (Y aie University Press, 1939J. Un des li\Tes les plus importants qu'on ait dédiés au cinéma américain. Margaret Thorp y étudie les recoins du cinéma dans tout le cycle production-mise en scène-diffusion-public sous l'angle de la morale, de la censure, des problèmes contemporains et des « évasions )) possibles. 187. Traub, Hans et Lavies, Hanns wilhelm : das deutsche filmschrifttum -eine bibliographie DER BUCHER UND ZEITSCHRIFTEN UBER DAS FILMWESEN, 247 p.. Éditions Karl W. Hiersemann, Leipzig, 1940. Cette bibliographie épuise jusqu'à 1939 tout ce qui a été publié en Allemagne sur le cinéma : 3 129 publications, livres, revues, plaquettes, etc. La matière est ainsi classée : I Généralilés. II. Production cinématographique. III. Economie du film. IV. Droit cinématographique. V. Format réduit et cinéma familial, VI. Revues. 188. TWENTY YEARS OF BRITISH FILM 1925-1945, par Michael Balcon, Ernest Lindgren, Forsyth Hardy, Roger Manvell, 116 p., 56 pl. The Falcon Press, Londres, 1947. Album présentant habilement un choix de la production anglaise depuis 1935. Document utile dans lequel le lecteur remarquera un chapitre sur le documentaire par Forsyth Hardy et un panorama subtil et substantiel de Roger Manvell. 189. Tyler, Parker : MAGIC AND MYTH OF THE MOVIES, 283 p., ill., Henry Holt & Co, New-York, 1947. La psychanalyse paraît être une des toutes dernières découvertes d'Hollywood : un certain nombre de films r<^cents exploitent plus ou moins délibérément le svmbolisme sexuel et les thèmes freudiens — Spellbound, Lady in fhe Dark, Gilda, The Seventh Veil, Ont oj the Nioht — pour ne citer que les principaux sont des exemples de cette nom'clle mode. Parker Tyler dans son dernier ouvrage « Magie et mythologie de l'écran » ( Magic and M y'th oj the M ovies ) ne traite pas de cette vulgarisation des théories du psvchiâtre viennois. Considérant le cinéma en tant que véhicule de rêves, il découvre entre ces dernières et les images mouvantes d'étranges analogies. Les films, comme bien des choses dars la vie, sont rarement ce qu'ils paraissent être. En fait ce sont des rêves enregistrés pour dormeurs éveillés dans lesquels interprètes et auteurs sublimisent les éléments de leur conscience trouble et libèrent leurs complexes. Une mythologie et une sjonbolique assez voisine de celles du rêve s'y expriment que Paiker Tyler se propose de nous révéler. Quoique ses théories puissent parfois sembler sp'^cieuses, ses études psychanalytiques de films tels que Arsenic and Old Lace ou Double Indemnity ouvrent d'étranges aperçus sur l'innocence du cinéma. 190. VIGILANTI CURA : L'Encyclique DE S. S. LE Pape Pie XI sur LE Cinéma [1936], commentaires de l'abbé Chassagne, 36 p., Éditions Penser vrai, Lyon, 1947. Cette encyclique — qui était dédiée avec pertinence « à nos ^ véu'^rables Frères les Archevêques et Évêques des États-Unis » — complète la pensée du Vatican sur le cinéma, déjà esquissée en 1930 dans « Divini Illius Magistri » [AcTA Ap. Sedis 1930, XXII, p. 82]. 74