La Revue du Cinema (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Le rayon des Revues États-Unis. — Nous nous référons souvent au Hollywood Quarterly édité sous le double patronage de l'Université de Californie et de la Hollywood Writers Mobilisation. Dirigée et composée par une pléiade d'écrivains et d'artistes, cette revue trimestrielle publie de substantiels articles concernant non seulement le cinéma mais la musique, la radio et toutes les questions juridiques et matérielles liées à la diffusion de ces arts et aux métiers qui s'y rattachent. Outre l'article que nous avons reproduit, dans notre no 2, sur la Création, ouvrage d'un seul, Irving Pichel y donne des analyses du moyen d'expression et des problèmes de réalisation du cinéma, toujours adéquates et très aiguës. On remarque dans chaque numéro, une curiosité sans préjugés pour l'art européen et une conscience, parfois légèrement inquiète ou trop soucieuse de lucidité mais très vive, des vertus et défauts de l'art américain. On retrouve dans Cinéma, fondé plus récemment à Hollywood, la collaboration de Roger Manvell, Herman G. Weinberg, Arthur Rosenheimer Jr, Herbert F. Margolis et, parmi les artistes non anglo-saxons, la signature de Luciano Emmer et Enrico Gras. Dans ce « magazine pour les spectateurs sagaces », essais, critiques, notes, tout est intelligent ou au moins intéressant, même si une certaine façon d'envisager le cinéma européen nous surprend. Quelques mots justes sur John Ford dans le n» i. Dans le n» 2, un article très instructif de Martin Field sur la « nouvelle noblesse » des écrivains qui cumulent les rôles de producteur, de scénariste et de réalisateur et sur la bonne influence de ces créateurs libres d'administrer et de diriger leurs films contre les routines de la production nationalisée. Cette primauté de l'artiste sur l'administration, dont Irving Pichel éclairait déjà les aspects théorique et pratique dans l'étude citée plus haut et sur laquelle on revient dans nos pages au cours des six études Faire des films, ce redressement de la tête au-dessus des membres exécutants sont soutenus par la Guilde (syndicat) des auteurs des films améri cains; et les efforts de ces derniers nous sont connus, grâce à leur organe mensuel The Screen Writer, revue professionnelle très animée. Grande-Bretagne. — • Le papier est rare mais beau en Angleterre et les Penguin Film Reviews de Roger Manvell, bien qu'un peu composites forment une série de petits livres qu'on aimera conserver et consulter. D'une orientation nettement définie, l'excellente Documentary News Letter, bimestrielle, est une revue technique précieuse pour les amateurs et les aspirants-cinéastes autant que pour les professionnels, en particulier les documentaristes. La Cinémathèque britannique (British Film Institutc) pubhe quatre fois par an Sight and Sound qui est bourrée de documents sur l'activité des cinéastes du monde entier. (Photos bien choisies et parfaitement reproduites). Le numéro d'été 1947 est sans doute plus riche que celui d'Automne. Sight and Sound ne néglige pas de traiter du cinéma à un point de vue moral assez libre et détaché des contingences vulgaires, et nous aurons peut-être à revenir sur La religion au cinéma contre les films religieux. L'ascendant du cinéma sur la foule y est défini en ces termes : « des millions, semaine après semaine, donnent leur argent pour s'asseoir durant deux heures sans pouvoir tourner le bouton comme pour la radio et sans avoir le courage de sortir. » Cet article signé par le révérend Brian Hession semble beaucoup plus précis et plus sincère que celui de S. M. Eisenstein reproduit d'après La Culture dans la vie de Moscou : Les pourvoyeurs de poison pour l'esprit (numéro d'automne). Toujours dans Sight and Sound d'été, Arthur Rosenheimer Jr publie sous le titre : l'ous faites vos films, un article ingénieux qui se termine ainsi : « Les films ne sont pas produits dans le vide. C'est le peuple d'Amérique qui fait les films qu'il vient voir en foule compacte. » A citer également La Critique et l'Opinion, par Kenneth L. Thompson et une trop brève étude de Thomas Quint Curtis sur L'Acteur de cinéma, — trop brève parce que très fine et parce 77