La Revue du Cinema (1948)

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sensiblement équivalents ne sont plus séparées que par leur frontière de teintes (par exemple les feuilles d'un arbre). Si la définition de l'optique, et plus particulièrement la mise au point de l'objectif laissent à désirer, ces frontières en devenant floues font apparaître un mélange de teintes qui fausse les coloris et les dégrade, et fait disparaître toute la plastique de l'image (par exemple : une fine broderie jaune sur une robe bleue devient v^erdâtre). Or, le grain du film dans certains procédés de couleurs étant négligeable par rapport à celui de l'image noir et blanc, il est, au contraire, possible d'obtenir, avec une bonne définition, des détails très fouillés qui augmentent grandement la valeur de l'image. En pratique, avec les couloirs de projection habituels, on se heurte à une grosse difficulté qui provient du fait que le film ne reste pas « plan » dans le couloir et que, malgré le serrage des pressoirs, il a toujours tendance à devenir convexe (c'est ce que les techniciens du film appellent le « tuilage »). Le côté convexe est tourné vers l'objectif, ou au contraire vers la lanterne, suivant l'état hygrométrique de l'émulsion, de sorte qu'au cours de la projection d'une même bande, on constate que certains passages sont nets, tandis que d'autres deviennent flous. En outre, ce défaut est encore accru du fait de l'aberration de sphéricité de l'objectif, aberration d'autant plus forte que l'objectif est plus ouvert. Il est déjà difficile, depuis la cabine, d'effectuer une mise au point impeccable et il est impossible à un opérateur de la corriger pendant le déroulement du film. RENDEMENT LUMINEUX. — Pour la projection des films noir et blanc, on se contentait d'une transmission de lumière de 35 à 45 %, pourcentage qui s'est avéré insuffisant pour la couleur. On peut penser qu'il suffirait d'augmenter considérablement l'intensité de la source lumineuse, mais on est rapidement limité dans cette voie, 1° par l'apparition de scintillement et 2° par réchauffement excessif créé par l'augmentation de l'intensité de l'arc. Les techniciens ont donc été amenés à chercher une autre solution pour augmenter le rendement lumineux des projecteurs en utilisant d'une part des objectifs à grande ouverture, mais alors la profondeur de champ diminuant, la mise au point devient excessivement délicate, et, d'autre part, en réduisant le temps d'obturation par rapport au temps d'exposition. Cette réduction peut être réalisée : a) En réduisant le temps d'escamotage de l'image par la croix de Malte. Quelle que soit la méthode d'escamotage employée, cette solution présente l'inconvénient d'exiger un freinage plus énergique du film dans le couloir. b) En réduisant l'angle mort d'obturation (angle de rotation à partir du moment où l'obturateur commence à couper le rayon lumineux jusqu'au moment où l'obturation est totale, ou inversement), temps pendant lequel l'image doit rester fixe sous peine de filage. Pour l'obturateur à boisseau et une lanterne à miroir de 35 mm, l'angle mort est de 80». Par l'emploi d'un obturateur spécial, on a pu réduire cet angle mort dans de très grandes proportions. SCINTILLEMENT. — L'étude du scintillement démontre que l'œil y est d'autant plus sensible que l'obturateur donne une variation de lumière se rapprochant d'une sinusoïde (oscillation de lumière dénuée d'harmoniques). L'œil n'est, en effet, sensible qu'à la fréquence fondamentale d'obturation (48 p. p. s.), les harmoniques de cette fréquence étant d'un rang trop élevé pour que l'œil puisse les enregistrer. Plus l'angle mort d'obturation est grand, et plus la variation de lumière est sinusoïdale. USURE DU FILM. — La fixité du projecteur dépend évidemment d'abord de 79