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international faisait timidement ses débuts. Ses animateurs étaient Jean Painlevé, le Dr Charles Claoué et Michel Servan. La documentation moderne leur doit ime de ses étapes les plus importantes.
Le congrès de 1Q33 (i) ouvrit ses travaux par la présentation d'un film du Professeur Comandon : Mouvement des végétaux, suivi par Phagocytose d'un grain d'amidon et Développement d'une verticelle. Jean Painlevé présentait aussi deux films qui le placèrent immédiatement parmi les maîtres du documentaire : Daphnie (combien de daphnies avons-nous vues depuis !) et Oursin.
Le D'' Claoué montrait un véritable traité sur film de Chirurgie plastique mammaire et un essai de Plastique faciale. La chirurgie venait d'ailleurs en tête, en donnant au premier congrès un pli qui n'était peut-être pas dans les vues des organisateurs, mais qui est devenu une règle.
Parmi les œuvres capitales de l'année, on remarquera La Culture des tissus de Carrel, véritable prophétie des temps modernes; Mouvements de l'intestin chez les animaux, filmés par une fenêtre abdominale par le Yokota (Japon), documentation audacieuse pour la solution future des problèmes de la vie ; Les Nuages invisibles (Berlin) étrange aperçu d'un monde qui échappe aux sens humains, mais que l 'infra-rouge capte pour nous.
Le Congrès de 1934 (II) continue ce premier penchant vers les sciences qui se rattachent à la médecine. C'est aussi l'année du célèbre documentaire de Jean Painlevé, un classique de l'écran : L'Hippocampe. Ce film attira le grand public vers le documentaire, qu'il considérait — trop souvent avec raison — comme indigeste, voire inintéressant. Je crois même que L'Hippocampe a eu une grande influence sur les détails de l'art décoratif.
Ce congrès permit de se rendre compte des possibilités du film scientifique et de sa vulgarisation. Le rôle du film didactique dans la psychologie fut illustré par le K. Wolf. Il était évident qu'une foule de faits, d'êtres et de choses sont susceptibles d'être cinématographiés : les animaux, les enfants, le développement de l'intelligence, des affections et des désirs, mille autres observations peuvent être coordonnées, exaltées ou dissociées par le cinéma.
La puissance du film sert même à des schématisations arbitraires. Elle peut donner à chaque science son propre vocabulaire cinématique et sa propre méthode.
Le congrès de 1935 (III) marque l'épanouissement des thèmes et des apports étrangers. Ces congrès ensemencent véritablement un monde qui dépasse le cadre étroit des spécialistes et des savants. Remarquons qu'en 1935, Ch. Blanc-Gatti, aujourd'hui directeur de l'Académie « Art et esthétique » de Lausanne, présenta Son et Couleur. Walt Disnej prit connaissance de ces recherches où l'interprétation des œuvres musicales était confiée au jeu des formes et des couleurs synchronisées avec la partition. Fantasia est peut-être né de ces contacts.
Il y a d'autres films précurseurs que celui de Blanc-Gatti à ce congrès où la science la plus pure voisine avec l'esthétique la plus révolutionnaire : en plus des recherches chromatiques [Le procédé de cinéma en couleur Gasparcolor du D'' Gaspar et du Major Klein; Procédé de cinéma en couleur Francita de Selestat), nous avons vu aussi. Fantasia en bleu et Cercles d'Oskar Fischinger. D'un côté, le cinéma scientifique s'analyse et pèse ses moyens (Radioscopie cinématographique directe du D'' Djan) ; de l'autre, la science du cinéma ouvre des horizons nouveaux.
Le IV« Congrès (1936) est ouvert par une allocution de Jean Perrin. Le savant parlait au nom de la science, mais aussi au nom de l'État qui, pour la première
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