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— Vous êtes Américain et vous ne comprenez pas l'Anglais.
Mais ce rire exaspère Sam qui grimace, montre le poing et, finalement, comme l'autre rit toujours, lui jette à la tête la bouteille d'eau.
Deux garçons de bureau, survenus au bruit, le maîtrisent et le remettent aux mains des agents de garde.
Mais remontons, comme disent les romanciers, de quelques instants en arrière.
Et pour cela faisons, très rapidement, repasser en sens inverse les dernières scènes du film jusqu'au moment où Sam avait sauté sur le capot du taxi.
Ce départ rapide avait été une surprise pour tout le monde : pour le chauffeur de taxi évidemment,
mais aussi pour le preneur de vues qui suivait la course de Sam et qui voit soudain Sam sortir du champ de l'appareil;
et pour le metteur en scène qui, en relisant le scénario du film, ne voit rien qui justifie cette arrivée de l'automobile et la fuite de Sam.
Ils se rassemblent, discutent, et soudain une conviction se fait en eux :
C'était un vrai taxi et X... (l'acteur qui joue Sam) est vraiment parti dans la ville.
Stupeur des personnages : X serait-il fou?
LE FILM EST INTERROMPU
Et ôtant leurs maquillages, remballant l'appareil de prises de vues, ils rentrent au bureau de « l'International Film ».
Cependant l'auteur du scénario, Y, l'homme à la mode, assis à son bureau de travail, recevait les droits d'auteur pour son film FranceAmérique.
Un agent de 1' « International Film » était venu exprès pour cela; et les billets de banque s'entassaient sur sa table, devant ses regards satisfaits.
Il signe un reçu de. .00.000 francs et très respectueusement l'agent de 1' « International Film » le salue, et s'en va.
Sa femme de chambre entre dans son bureau, lui apportant son courrier : monceau de lettres qu'il ouvre dédaigneusement.
lettres de femmes : « Mon cher maître, vous qui connaissez si bien le cœur féminin. »
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« Illustre et vénéré maître, je suis jeune, jolie, photogénique... »
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