La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

VoUFKOU La Terre, film cTAlexanc're DOVJZNKO. grand chose, — simplement fendre l'œil de la star, on a molli, on l'a remplacée par un âne. Il fallait préciser qu'il s'agissait d'un appel au meurtre de l'âne, tout eût été plus facile. Je sens, aussi bien que quiconque, la vulgarité de ton de ce que je viens d'écrire. Je le sens, d autant plus péniblement, que je puis comparer cette vulgarité à la qualité d intention dmt témoigne le Chien andalou. Mais, si je laisse subsister, sous une forme à peine digne d un humoriste de la grande presse, le reproche que j'adresse aux auteurs de ce film, c'est d abord que la vulgarité est un moyen de défense qui vous vient automatiquement en présence de certaines prétentions, et c'est ensuite parce que j'ai effectivement un reproche à leur adresser : celui de donner dans le travers poétique qu ils condimnent, celui de croire (comme le laisse supposer la déclaration que j'ai rapportée) que la poésie posséderait une vdeurd ordre moral qui en ferait plus que de la poésie, celui de croire que l'ordre spirituel est capable d avoir une vertu réelle et d agir. Je maintiens qu'il n'y a dans une action de ce genre (toujours concevable) aucune réalité, mais seulement de la poésie, qu'elle témoigne même d une croyance solide dans la poésie, considérée sans doute sous sa forme la plus noble comme entreprise de jonction entre la réalité et le concept, mais restant néanmoins de la poésie. C'est la possibilité de cette jonction même, la possibilité d une efficacité pratique de la poésie qu il faut nier, puisque précisément c'est, — nous sommes d'accord, — être imbécile que de croire à la poésie. 43