La Revue du Cinema (1931)

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LA REVUE DES FILMS Deux interdictions NOUS AVONS APPRIS SIMULTANEMENT DEUX INTERDICTIONS DE FILMS : A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU, a Berlin; L'AGE D'OR, a Paris, ont été RETIRÉS DES ÉCRANS POUR AVOIR DONNÉ LIEU A DES MANIFESTATIONS. On SAIT CE QUE VAUT LE PRÉTEXTE, ET COMBIEN IL EST FACILE POUR TOUT POUVOIR POLICIER DE PROVOQUER OU D'UTILISER DES TROUBLES. Les deux interdictions nous semblent donc également ODIEUSES ET MÉPRISABLES DU POINT DE VUE SPIRITUEL ET MORAL, QUI SEUL IMPORTE. On ne peut d'ailleurs dissimuler que l'interdiction d'A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU, cont la portée sociale est considérable, est un symptôme plus grave que celle de l'age d'or, film destiné, malgré tout, a un public moins large. Mais ce que nous devons signaler ici, si l'on peut marquer des degrés dans la bassesse de ces procédés, c'est combien le geste de la police française, interdisant L'AGE D'OR hypocritement, presque clandestinement et pour DES RAISONS DOPPORTUNITÉ QUI NONT RIEN A VOIR AVEC LE MOTIF ViPPABLE DE LA MESURE PRISE, EST PLUS MESQUIN ET PLUS VIL QUE LA DÉCISION FORMULÉE AU GRAND JOUR, POUR DES MOTIFS FRANCHEMENT RÉACTIONNAIRES, PAR LES NATIONALIS.ES ALLEMANDS. TOUS LES ABUS DE POUVOIR SONT HAÏSSABLES; MAIS, A TOUT PRENDRE, NOUS PRÉFÉRONS LES OPPRESSIONS DÉCLARÉES AUX OPPI ESSIONS SOURNOISES LT HONTEUSES. LA REVUE DU CINÉMA. WESTFRONT 1918 (QUATRE DE L'INFANTERIE), par G. W. Pabst. Scénario de Ladislas Vedja, d'après le livre Quatre de l'infanterie d Ernst Johannsen. (Nero Fj'/m-Vandal Delac.) Dans une heure aussi trouble où les menaces de guerre se multiplient, où la Paix Armée n'attend dans tous les pays impérialistes qu'une situation économique plus favorable pour devenir la guerre, à l'heure où les hommes de toutes nations sentent leurs volontés pacifiques étouffées sous un bruit de bottes en manœuvre, il n'est pas sans intérêt d'assister coup sur coup à la projection de deux grands films da guerre. A l ouest rien de nouveau et Westjront 1918 viennent de bouleverser par l'horreur tragique qui s'en dégage tous ceux invités à rejoindre leur corps dans les 3 heures 4 49