La Revue du Cinema (1931)

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LE TALION (West of Zanzibar), par Tod Browning (M. G. M., 1928). L'Homme aux Cent Visages est mort, et chacun regrette cet étonnant talent de compositeur de personnages, d' '< acteur ». C'est pourquoi il me plaît d'avoir vu Lon Chaney dans un film comme Le Talion, où, pour une fois, tant est lumineuse la nouveauté de l'atmosphère, il n'apparaît pas comme le clou du spectacle, comme un prétexte à scénario, comme un Paillasse classique : un film unique vraiment, vibrant de cruauté cynique, et dont la morale est propre, parce qu'il s'agit d'êtres simples, rendus aux instincts primitifs au contact des nègres si purs, de la chaleur humide de l'équateur, de l'alcool brûlant, seul trésor des blancs dépaysés. La magie des sauvages constitue le cadre même de l'action, et non pas un accessoire pittoresque. JambesIV ortes, malgré, — pour certains, sa sympathique méchanceté; — pour d autres, — ses attendrissements paternels, est un personnage répugnant, car il spécule, comme un civilisé qu'il fut, sur ce qu'il prend chez les nègres pour de la naïveté : pour s'attirer leurs faveurs il assiste, un effrayant masque d'animal sur le visage, à leurs cérémonies rituelles; pour les épouvanter, il envoie à leur rencontre, dans la nuit boueuse, un de ses compères déguisé en Woodoo; pour se faire respecter, il se livre devant eux à d'imbéciles tours de passe-passe, souvenirs des planches de sa jeunesse. Mais un beau soir, la méfiance du vieux roi qui s'y connaît en sorcellerie vaut à Jambes-Mortes d'être rôti tout vif, dans une clairière, au son des tambours funèbres. Le rite est sauf, et la blonde s'enfuit avec son bien-aimé (Sonore). Maurice Henry. REVUE DES PROGRAMMES URSULINES. — Désirant pouvoir continuer à donner à leur clientèle des programmes dignes d'intérêt, Talher et Myrgo ont jugé nécessaire, à juste raison, de doter leur salle d'un équipement sonore de la meilleure qualité. C'est avec la version originale en allemand de L'Ange bleu, qu'ils inaugurent leur installation. LES MIRACLES. — L' Intran utilise une portion de son hôtel pour créer une petite salle d'exclusivité. L'idée est bonne et l'idée d'ouvrir avec Hallelujah est encore meilleure, mais sans vouloir nullement \ous déconseiller d'aller voir le très beau film de King Vidor, nous tenons à vous prévenir que M. Léon Bail y a jugé utile de l'amputer de plusieurs scènes magnifiques et de tous les dialogues, espérant ainsi sans doute faire à' Hallelujah une simpL opérette nègre. Il reste à savoir s'il fera pour ça de plus fortes recettes. IMPÉRIAL. — Version française d'une opérette très adroite et très agréable : Le Chemin du paradis. STUDIO 28. — Reprise de La Cave sanglante, de William J. Cowen. Un film très simple et très prenant que vous devez voir si vous ne l'avez pas déjà vu. Interprétation remarquable par Robert Armstrong, George Barraud, Carol Lombard et l'intelligente Irène Rich. OLYMPIA. — La Féerie du Jazz, prétentieuse revue en couleurs avec Paul Whiteman et son orchestre. Une jolie fille : Jeannette Loff. PANTHÉON. — Au spectacle actuel, qui constitue certainement le meilleur programme de Paris (voir p 62), va succéder une très jolie revue opérette en couleurs de Florenz Ziegfield : Whoopee, interprétée par le comique Eddie Cantor et une collection de magnifiques girls. On peut facilement ne pas aimer les films chantants, mais Whoope; est une chose très gaie, très divertissante et très joliment faite. Et certaines scènes tournées dans un plein air dans l'Anzona lui donnent, par surcroît, une séduction particulière. 61