La Revue du Cinema (1931)

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Le Docteur Caligari et son somnambule Cesare (Conrad VEIDT). boîte, comme un serpent frileux. La soie noire qui attire les reflets et le velours noir exagérément obscur ne conviennent pas à qui doit se cacher. La laine noire le laisse dans l'ombre avec les détritus, les choses usées, la nuit incomplète de la ville. Quand il pénètre dans la chambre blanche il ressemble à un découpage plat et ne se déplace qu'en rampant avec souplesse sur le décor miraculeux : ces murs d'un blanc de narcisse, ce lit à trois cerceaux de tulle qui sortent progressivement la blanche nacelle d'un mur noir. Quand il emporte la jeune fille — seule révolte de l'esclave contre le maître qui avait commandé de tuer — on est étonné de sa force paisible. Il tenait à peine sur ses jambes chancelantes et voici que le souple fardeau plié sur son bras ne semble pas peser davantage qu'une longue écharpe. Dans la cour de la scène finale, le chandail noir prend là sa vraie valeur, sa vraie couleur, ses plis véritables et se révèle une triste guenille grisâtre, usée et fatiguée, empesée par les pleurs et les sueurs de la folie mélancolique. Et Césare se promène tristement, pressant à sa bouche un petit bouquet de violettes. Corps sans âme, aussitôt que le maître l'abandonne, voilà le destin de Conrad Veidt Dans Figure de cire, son pourpoint de velours, son manteau doublé d'hermine, ses colliers, ses bagues sont bien ceux que peuvent concevoir pour un czir l'esprit primaire d'un montreur de marionnettes. Sous le gorgerin perlé, on sait trouver à 5 65