La Revue du Cinema (1931)

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Lonrad VEIDT. l'Etudiant de Prague. encore une lois, lémure capturée, à refaire les vieux gestes dont il a vu, de l'autre face du inonde, l'inutile et perpétuelle redite. Il n'y parvient qu'à demi, exilé et fragile, si faible qu'il ne peut se nourrir que de choses précieuses immédiatement assimilables — ■ fluides nerveux, semence d'hommes, sang vivant des frais assassinés — Si faible qu'il n'arrive jamais ni à veiller ni à dormir complètement et rêve debout dans une catalepsie éblouie. Si faible qu'aucun vêtement ne peut correspondre à lui sauf un, et que tous ses costumes sont des déguisements. Sauf un. Peut-être, le docteur Caligari sait-il sur Conrad Veidt plus de choses qu'il n'en a dit. Création de l'esprit ou mort ressuscité, qu'importe? Si, pressant sa maigreur dans un coin isolé, vous l'obligiez à se laisser dévêtir, ce que vous verriez apparaître après la dernière chemise, ce serait, collé aux os, le maillot noir de Césare. S. Chamine. 67 i