La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

REVUE DES REVUES Un ami qui a des loisirs s'est constitué un petit sottisier « Charles de Saint-Cyr », et le voici de ce fait fort occupé. Voici la dernière dans la Semaine de Paris du 28 novembre, à propos du film pseudo-russe Troïka : « ... Dans l'actuelle Russie léninisée la foi qui était consolation et promettait espoir, la foi est morte ou se cache. Des maisons d'amour soviétisé ont pris la place des couvents : il n'est pas établi que cela marque un progrès. C'est « l'innocent » de l'histoire en qui réside le sens secret de celle-ci... Considérez-le, considérez ses gestes. Ecoutez sa complainte. EN CETTE COMPLAINTE, EN CES GESTES, IL Y A PLUS DE SECRET DU MONDE QUE DANS L'ORGUEIL CAUTELEUX, CRUEL D'UN LÉNINE, ET CE N'EST PAS LA MOINDRE LEÇON DE CE FILM. » CINÉ-PHONO-MAGAZINE (octobre). Un article non signé sur A l'Ouest rien de nouveau : « Assurément, c'est là une belle auvre qui ne nous fait cependant pas oublier celles qui ont été réalisées chez nous, non pas en Amérique, mais plus près du front... par nos metteurs en scène Alex Ryder et Léon Poirier... Etaler la misère, la sou0rance et la mort en doses massives est plutit un spectacle morbide... Ces terribles événements encore tout près de nous et qui ont semé tant de deuils ne sont pas un sujet de divertissement ( !). Nous devons un respect sacré à nos 1.500.000 soldats fauchés par la mitraille... Sans doute, la guerre est impie... Mais quel est l'homme le plus pacifiste à qui une belle giffle appliquée brutalement ne fera pas se retrousser les manches. Pour qu'il n'y ait plus de guerre il faudrait qu'aucun peuple, qu aucun homme n envie le bien de son voisin ou ne le jalouse, voulez-vous me dire si cela est possible ? « ... Non, décidément, voilà un sujet de film bien scabreux, car il fallait se borner à des touches sans portée profonde ou bien tomber dans le communisme intégral ( ! ) et nous y touchons, presque au point culminant du film, alors qu'on engage les rois, les ministres et les financiers à entrer seuls dans la lice... Il est probable que ce court passage qui a provoqué quelques applaudissements en France ne figure pas dans la Version allemande. Cela est sans doute bon seulement pour la France et d'autres pays amis où Ton voudrait débiliter l'esprit guerrier, pourquoi? « ... Nous ne Voyons tout au long du film que des casques à pointe — que nous avons malheureusement assez vus en chair et en os — massacrant avec leurs mitrailleuses des soldats français ; nous voyons un soldat allemand égorger un père de famille français dans un trou d'obus, et, à la fin, en gros plan, un soldat français viser longuement, béatement, et tuer d'une balle au cœur le pauvre soldat allemand qui ne cherchait qu'à attraper un papillon ! Voici des images morbides, nous le répétons, si belles qu'elles soient et de nature à provoquer ou entretenir les haines. « A la fin de la représentation, nous avons pu constater que, parmi les exploitants l'accueil était plutôt réservé (faux). Dame ! le matériel coûte cher et risquer de voir tout démolir dans son établissement par des spectateurs diversement inspirés n'est pas une épreuve bien tentante ! Mais la censure française laissera-t-elle seulement passer ce film?... » Je crois impossible de pousser plus loin le chauvinisme, la sottise, le jésuitisme et la provocation. J.-P. D. 68