La Revue du Cinema (1931)

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Ligne du film : interprétation des faits selon l'esprit indépendant des congrès Mécanisme : la Coopérative de Paris centralise tous les négatifs impressionnés dans les divers pays et montés par leurs auteurs, mais elle a le droit de subordonner le cas échéant le montage national au montage international; chaque pays peut à son tour le modifier lors de la projection, si le film ne répond plus alors aux besoins de l'actualité. Notons en passant qu'afin de stimuler l'ardeur des reporters, ceux-ci doivent signaler immédiatement à la Coopérative le compte-rendu des prises de vue qu'ils ont faites et la Coopérative doit en aviser les autres collaborateurs du journal filmé. Il est toutefois entendu que la rédaction du titre principal indiquera nettement quel est l'auteur du montage définitif, les noms de ceux qui ont photographié les documents étant rassemblés en tête du journal. De même que la Coopérative de Paris est chargée de la production, à la Film Liga d'Amsterdam est confiée l'exploitation du journal. Leur mandat est limité à un an. La prochaine session des Congrès décidera s'il y a lieu de le renouveler. Ajoutons que chaque année au moment du Congrès, on montera une bande composée d'un choix fait dans les documents de l'année. Après quoi, les négatifs seront réexpédiés aux auteurs. Le Congrès a laissé le soin à la Coopérative et à la Film Liga de fixer, d'accord avec les auteurs, les conditions d'amortissement. Le Congrès a formulé le vœu que soit dressée sans retard une liste complète des films d'avant-garde ou d'art qui peuvent être mis à la disposition des Ciné-Clubs (titre, auteur, producteur, date, scénario, métrage). Il a paru que la proposition allemande tendant à la fixation d'une somme forfaitaire pour la location de films pendant une durée donnée ne soulevait pas d'objection. 1.800 francs français pour 2.500 mètres de film pendant un mois en serait le minimum provisoire. Toutes ces questions doivent d'ailleurs être réglées par la Film Liga d'Amsterdam qui centralise à la fois les demandes des Ciné-Clubs et les propositions des producteurs libres, lesquels sont invités à déposer une copie de leurs films à Amsterdam. LES QUESTIONS JURIDIQUES La commission juridique du Congrès a entendu d'importants rapports de deux avocats : le français, Robert Kiefé; le belge, André Cauvin, sur la censure et les commissions de contrôle. Il a paru un moment souhaitable de préconiser, comme moindre mal provisoire, une commission de contrôle dirigée par des magistrats et dont l'action serait limitée à la préservation morale de l'enfance. L'assemblée générale ne s'est pas ralliée aux suggestions de la commission et a admis le texte suivant : Les délégués nationaux au deuxième Congrès du Cinéma Indépendant s'engagent désormais à prendre contre les censures ouvertes ou déguisées une attitude résolument combattive et, le cas échéant, à passer outre à ses décisions les plus arbitraires selon des moyens qu'il appartient à chaque organisation nationale de fixer mais de façon à poser le plus largement possible, la question devant l'opinion publique. La compréhension de ce vœu est facilitée par cet autre, dont voici la version française, le texte original allemand ayant également une valeur pleine : Les Congrès Internationaux du Cinéma Indépendant comme les ligues nationales de ciné-clubs se donnent comme devoir de défendre l'indépendance spirituelle et artistique du film contre les influences commerciales, l'empoisonnement de l'opinion et les atteintes portées à l'esprit véritable du cinéma. Pour poursuivre ces efforts, ils considèrent qu'ils ont besoin non seulement du public intellectuel mais de toute la masse des spectateurs. Et pour cela ils s'imposent comme tâche d'entreprendre par tous les moyens en leur pouvoir l'éducation du public de façon que celui-ci puisse le plus rapidement possible exercer une heureuse in fluence sur la production générale. En résumé, le Congrès de Bruxelles a prouvé la vitalité du cinéma indépendant, et a marqué une étape dans son organisation pratique. 70