La Revue du Cinema (1931)

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une soirée, mais il suffit que je leur montre inopinément le bout de mon nez pour qu'ils se mettent à aboyer comme des chiens. Unrat pensa soudain aux bruits divers qui éclataient dans la classe aussitôt que surgissait un événement imprévu, et il trancha : — Ils sont tous les mêmes ! Rosa Fr^lich soupira : — Et maintenant à moi de retourner à la ménagerie ! Mais Unrat éclata, en proie à la haine : — Alors, fermez la porte d'abord ! Il la ferma lui-même. — Nous nous sommes écartés de notre sujet, dit-il. Vous devez me dire la vérité sur l'élève Lohmann. Vos mensonges ne peuvent qu'aggraver son cas. — Vous allez recommencer encore? Mais c'est une douce folie! — Je suis le maître d'école ! Cet élève mérite les sanctions les plus graves. Rappelez-vous que votre devoir est d'empêcher qu'aucun coupable échappe à la justice. — Mon Dieu! Vous voulez sûrement en faire de la chair à saucisse! Comment s'appelle-t-il? Et puis, d'ailleurs, je n'ai pas la mémoire des noms. Comment est-il? — Il a le teint mat. Il plisse avec une certaine arrogance son large front sur lequel retombent ses cheveux noirs et bouclés. Il est de taille moyenne et se meut avec une sorte de souplesse nonchalante qui témoigne déjà suffisamment de l'insubordination de son caractère... Unrat ébauchait le portrait avec des gestes et sa haine lui dictait la ressemblance. — Et puis? demanda Rosa Frchch deux doigts au coin de la bouche. Mais elle avait déjà reconnu Lohmann. — Il est, — je dois le reconnaître, — toujours tiré à quatre épingles, et il juge à propos'de donner à son allure générale une apparence de détachement et de mélancolie pour laisser croire que son élégance est naturelle, alors qu'elle résulte bien plutôt d'une coquetterie indigne d'une personne raisonnable. — C'est assez, dit-elle. Je regrette, mais je ne puis vous être d'aucun secours. — Alors, c'est bien réfléchi? — Oui, dommage, mais je ne pense pas que vous puissiez mettre la main sur lui. Et elle fit une grimace de clown. — Je sais qu'il est venu ici. J'ai des preuves. — Alors, vous pouvez le boucler tout seul, et vous n'avez pas besoin de moi. — J'ai là, dans ma poche, le cahier de devoirs de Lohmann; si je vous le montrais, je „uis bien UFA Josef von STERNBERG (au milieu) dirigeant une scène de l'Angz Bleu. 77