We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
claquer soudain, puis se dirigeant vers une glace où elle vérifiera sa coiffure. Un instant après, la femme de chambre introduit Duquesnay dont la première parole est : « Non !... de combien d'années n'avezvous pas rajeuni ce mois-ci ! » Ariette fait entendre un petit rire coquet auquel l'homme s'associe. Etc.
Naturellement le décor de la voiture sera plus tard tourné, avec tous les autres plans dans la voiture s'il en existe, ou isolément à la fin de la réalisation avec les autres RACCORDS. La scène à l'exécution de laquelle vous, visiteur curieux, allez assister, est celle de l'arrivée de Duquesnay chez Ariette. Le metteur en scène laisse soigneusement Ariette dans la position où elle était à 308 afin de montrer que, pendant la scène où Duquesnay parlait à son chauffeur, elle n'a pas cessé de réfléchir, mais il va la prendre sous un nouvel angle maintenant : un angle qui lui permettra de la suivre dans son mouvement spontané vers la glace et d'où il aura également un champ s étendant jusqu'à la porte par où entrera Duquesnay. S'il juge que pour la compréhension ou l'intérêt de cette entrée qui, au point de vue dramatique, doit être sensationnelle, un gros plan de Duquesnay est nécessaire, il fera disposer 1 appareil du 2e opérateur aussi près que possible de 1 autre appareil, et cet opérateur obtiendra simultanément une vue d'un champ différent en employant un objectif d'un foyer plus court. On transporte donc les appareils à l'endroit demandé et on ne les laissera définitivement en place que lorsque le metteur en scène sera satisfait du champ. En même temps il faut composer un éclairage différent du précédent et, sous la direction du chef-opérateur, contrôlé lui-même par le metteur en scène, les électriciens déplaceront les plafonniers, les divers projecteurs et les lampes à arc pour les disposer d'une manière différente de celle que nécessitait la prise de vues précédente : c'est toute une autre « atmosphère » à composer, c est-à-dire que cet éclairage devra aider à la compréhension de 1 esprit de la scène et mettre en valeur d'une certaine façon tel mouvement et tel jeu des acteurs. Et il faudra d'autre part réaliser cette chose en tenant compte du physique des acteurs et prendre garde que Duquesnay ne soit pas nsible au moment où il doit faire peur, qu'Ariette ne soit pas enlaidie par une faute d'éclairage dans un passage où elle s'est visiblement appliquée à paraître très belle. Avec les visages français si irréguliers, les opérateurs consciencieux ont toujours beaucoup de difficulté à ne pas laisser voir dans la mobilité du jeu les acteurs, même jeunes et beaux, qu'ils photographient sous des angles très désavantageux et quelquefois désastreux.
Puis vient s ajouter le travail du technicien du son qui dispose son ou ses microphones dans la position qu'il juge être la plus favorable à un bon enregistrement. Il doit prendre garde à cette occasion que ses appareils ne soient pas dans le champ,
Ensuite il s'agit de savoir si l'acteur qui représente Duquesnay est prêt. S il l'est, il faudra noter très exactement quels vêtements il porte, cravate, col, chapeau, chaîne de montre ou pas, cheveux, fraîchement coupés ou non pour qu il se trouve dans le même état au moment du raccord de la voiture. Tant pis si c est quinze jours plus tard et qu'entre temps il a maigri. Cette comptabilité spéciale échoit généralement à l'un des assistants ou plus souvent à la SCRIPT-GIRL. La script-girl est une jeune fille qui porte le script, le découpage, et qui note tout ce qui se tourne,
12