La Revue du Cinema (1931)

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angoissée de dépasser les limites qu'ils se proposaient de franchir s'impose aux auteurs et aux acteurs sous la forme d'une violence absurde. Ils ne l'ont pas voulu. Ils ne l'ont pas su. Ils ont méconnu le point d'application du scandale. A cet aveuglement brutal Deux images successives de Esencia de Verbena (Poème de Madrid), un film plein d'observation et d'humour d'E. Gimenez CABALLERO. on peut donner toute son adhésion. C'est ici qu'il convient de nommer l'inspiration principale de L'Age d'or, qui est d'ordre surréaliste. L'admiration, le mépris, la colère appliqués au film naissent autour de ce mot. Voilà bien le plus stupide de l'affaire : la seule influence dont Bunuel et Dali fussent conscients, a paru, aux yeux des critiques leur valoir une incompréhensible mauvaise volonté. Il convient du reste de vider une vieille querelle. S'il y a jamais eu dans le surréalisme quelque chose d'intéressant, on ne voit pas pourquoi il aurait cessé de l'être. Il n'est pas une étape dans le temps. Mais c est maintenant qu'il convient aux gens qui croient devoir le faire de donner leur assentiment, car ils se convertiront à leurs raisons propres et non plus à des motifs de convenance ou d opportunité. Puisque Salvador Dali et Louis Bunuel ont fait un film surréaliste, acceptons-le comme tel, en dépit des préférences ou des rancunes personnelles et puisque ce film a été, on ne saura jamais pourquoi, interdit par la censure, il convient d'entretenir l'agitation à son sujet, que tous les mois un article, comme le mien, vienne rappeler V Age d'or à l'attention du public, afin de lui garder l'espérance de le voir un jour et de connaître son véritable caractère. Le passé sans doute unifiera les influences qui le dissimulent et y mettra la coordination que le hasard seul a jamais introduit dans les œuvres cinématographiques, toujours si faiblement personnelles. Louis Chavance. 50