La Revue du Cinema (1931)

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dance de trouvailles charmantes et d'une très jolie qualité (pensez à Paris qui dort en particulier). Dans Mon ami Victor, M. Berthomieu croit paraître plus « profond » en évitant certains gags (cf. l'histoire de chasse dont on n'entend que le début et la fin et qui ne fait rire que les figurants qui sont dans le film) ou en reculant devant leur confection. Vraiment cette production aurait gagné à être annoncée avec plus de discrétion et d humilité : elle est défendue par deux acteurs excellents, Pierre Brasseur et René Lefebvre, dont les personnages absolument différents s'opposent avec bonheur, mais le reste de la troupe est très médiocre et Mlle Simone Bourdais n'est ni gracieuse ni habile. André Berthomieu a récemment répondu à une enquête de Cinémonde qu'il n attendait rien des Américains. Concluons en ajoutant que, bien qu'il n ait pas les mêmes défauts que la plupart de ses confrères français, nous n'attendons pas grand chose de lui. (Parlant). J. G. Auriol LES AMOURS DE MINUIT, par Al'GUSTO Gemna (Braunberger Richebé). Bien que le divertissement ferroviaire du début soit là plus pour satisfaire le penchant du metteur en scène que pour mettre le spectateur au courant de l'action, bien que la toujours agréable attraction du French Cancan ait l'air terriblement plaquée, rajoutée; bien que les personnages principaux s'y reprennent à trois ou quatre fois pour en finir avec leur drame, le film de M. Genina, pourtant, ne donne pas cette déprimante impression de ficher le camp de partout dont souffrent la presque totalité des films dits français. On peut constater un petit progrès depuis quelques mois, mais réellement combien en voit-on encore qui frôlent leur route sans la trouver et qui gagneraient tant à la suivre tout bêtement (cf. La Petite Lise. Lne belle Garce, et autres). Non, Augusto Genina, en dépit d'une certaine mollesse et d'une absence de discernement assez notoire, grâce aussi à l'intérêt zélé qu'il porte aux trouvailles de la technique allemande, est de ces hommes qui arrivent en définitive à triompher du désordre et de l'insuffisance dont ils s'entourent et à faire tenir leur film debout tant bien que mal. Je n'aime pas beaucoup Les Amours de Minuit (bien que cette histoire ne soit pas mauvaise), mais je ne saurai reprocher au public de s'y intéresser. M. Genina s'est correctement tiré de son travail. Il n'y a pas de gros « trous » dans son œuvre qui bénéficie d'ailleurs d'une technique fort satisfaisante (son, montage et surtout photo et décors) et on n'y trouve rien de répugnant, hormis une fin arrangée à 1 intention des spectateurs méridionaux dont il n'est pas responsable. L'interprétation est nettement plus sympathique que celle du genre Moreno Saint-GranierChantal ou Toulout Montel-Cocéa ou encore Baugé Duflos-Vibert. Danielle Parola et Pierre Batcheff sont jeunes, avenants et ont à plusieurs reprises des élans d'une touchante et appréciable sincérité. Jacques Varennes, dans son rôle qu'il croit trop bien connaître, déploie plus de métier que de sentiment. Zellas a une bonne bouille et n'est pas mauvais. Le scénario s'intéresse au sort d'un jeune provincial qui, à la suite d un coup de tête, rencontre un dangereux repris de justice. Ce dernier compte sur la complicité de sa maîtresse pour plumer le naïf et fuir. Mais les deux jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre. Et la vengeance du bandit ne leur porte pas un coup fatal. (Parljnt). J. G. A. LE ROI DES RESQUILLEURS, par Pière Colombier f Pathé-Natan). J'admire dans ce film la sublimation du goût populaire. La même société qui patronnait les exhibitions de Biscot n'a eu qu'à moderniser son matériel, trouver à sa disposition des moyens financiers et techniques plus puissants pour atteindre une réussite d'un genre absolument particulier. C'est alors que les plaisanteries de garage, les bonnes franquettes des champs de course, les interpellations d'un rang à l'autre en attendant le match, parviennent à une intensité qu'elles n'ont jamais 53