La Revue du Cinema (1931)

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Image sur pellicule dite GRANDEUR-FILM (27,70x70.) FOX celui qui intervertissait la position des micas ou prétendait s'en passer. L'écran lui apparaissait strié de bleu et de rouge. Les contours fantomatiques des objets s'étiraient des couleurs du spectre. La vie déformée tournait une sarabande effrénée pleine de possibilités et d'issues. Mais les anaglyphes disparurent mystérieusement et les oculistes indignés virent leur clientèle diminuer de moitié. J'ai eu également l'occasion de voir au cours de mon séjour en France les expériences du docteur Couchoud et de son écran concave. J'ai le regret de dire que ma bonne volonté, bien connue, ne me permit pas pourtant de trouver une amélioration à l'écran standard. J'entendis par contre de nombreux spectateurs mal placés se plaindre de la déformation des images. Mais la Grandeur-Film est tout autre chose. FJle ne représente pas un essai, une tentative intéressante méritant un accessit (que voulez-vous il fera mieux la prochaine fois ce petit) mais une réalité indiscutable et que tous mes confrères de la Presse indépendante ou achetée ont consacrée et louée à l'unisson, accord digne d'atl ention. Mais répandre et diffuser cette invention qui est parfaitement au point, je le répète, et prête à l'exploitation, ce serait ruiner les entreprises actuelles dont les Irais immenses n'ont pu encore être amortis. Des capitaux considérables ont été engagés partout et encore plus récemment en Europe pour s'équiper pour le parlant. Déjà des faillites retentissantes ont secoué le marché de façon assez sérieuse et toutes les considérations économiques sont à l'heure actuelle contraires au lancement de la nouvelle invention. C'est pourquoi, fort sagement, William F'ox a enfermé à clef le beau jouet magique, a placé devant deux policemen incorruptibles et attendra un certain temps avant que de livrer au monde cette machine formidable. Mais n'a-t-on pas déjà appris que la télécinématographie était découverte? Car les savants et les ingénieurs marchent plus vite que la foule. Après ces habiles considérations, ayant mis le lecteur en haleine et lui avant mis l'eau à la bouche avec la Grandeur-Film sans jamais lui avoir dit ce que c'était, j'en arrive enfin à lui raconter ce que j'ai vu et entendu. Si par hasard vousne connaissez pasleschules duXiagara (1), vous les avez nécessairement vues dans les Actualités. Elles ont même servi d'essai pour les premières actualités parlantes. Rappelez-vous alors une chute d'eau, très « conduite-d'eau qui-se-rompt », le tout accompagné d'un fort bruit de friture. Il est triste de penser que c'est là votre concept des chutes du Niagara. C'est exactement comme si vous aviez pompeusement baptisé du nom de jungle un simple brin d'herbe. Or, parmi les <D C'est un Américain qui parle. 59