La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Les gros plans étaient toujours un peu flous et excluaient immédiatement toute possibilité ■ d'ensemble ». C'était navrant. Les vieux messieurs ne distinguaient plus les cuisses des danseuses dans les tableaux de revue, et, comme au cinéma on ne vendait pas de jumelles, ils préféraient aller au music-hall. Catastrophe financière. Il fallait remédier au plus tôt à cet état de choses. On eût donc l'idée de modifier Timage et d'en augmenter la largeur. C'était bien simple. Mais encore fallait-il y penser. Un champ visuel plus large semblait mieux convenir pour de nombreuses scènes sonores dont on raffolait aux débuts du film parlant et dont on nous a inondé avec un véritable bonheur : je veux dire les scènes de music-hall à grand spectacle, les parades (d'amour et autres) et toutes les choses grandioses dont on avait pu s'aviser un jour qu'elles faisaient du bruit et que ce bruit était susceptible d'intéresser de façon particulière notre cher grand public... Et voici de quoi on est parti : insatisfaction de l'image standard trop réduite, désir d'augmenter le champ de l'objectif. On ne savait pas alors qu'on aboutirait ainsi au film en relief et en couleurs naturelles. En France, Abel Gance, un des metteurs en scène dont les Français sont le plus volontiers fiers, parce qu'il a fait Xapolcon et qu'il a consacré douze millions pour faire la Fin du monde, dont on dit que c'est vraiment la fin de tout (ce qui à la réflexion n'est pas cher), Abel Gance, dis-je, avait eu l'idée d'un triple écran dont j'ai eu l'occasion de parler à l'époque où l'on projetait Xapoléon. Ce « triple écran » n'était en réalité que trois écrans disposés côte à côte. Cela n'élargissait pas réellement le tableau, n'étant que la triple reproduction simultanée, côte à côte, d'une même image. En Amérique les firmes les plus importantes mirent des ingénieurs sur la brèche et leur firent confiance. Deux et trois ans d'efforts. Et l'on se trouve actuellement en présence de trois systèmes de films-larges : Le Grandeur-Film de la Compagnie Fox, le Magna Film delà Compagnie Parumount et le X attirai Vision à la R. C. A. Et j'en arrive maintenant à un exposé plus précis du système et à quelques-uns des détails mécaniques qu'on a pu connaître par indiscrétions toutes journalistiques, la Compagnie Fox s'enveloppant de mystères et se bornant à répondre un doigt sur les lèvres : Chut ! C'est de la magie ! » J'éprouve pourtant un scrupule à vous révéler qu'il ne s'agit pas de magie. On a dit que les dieux doivent s'envelopper de nuages, les savants de mystères, et les FOX Le premier film tourné sur Grandeur-Film : The fit g Trait, par Raoul WALSH. 61