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ger, où il triomphe malgré toutes les censures, sont en jeu, et il est temps, en face des difficultés surgies, de faire un nouvel effort pour permettre de reprendre sa place à un art que Lénine proclamait être le plus important de tous pour la Russie ».
Au sujet du départ d'Eisenstein de Hollywood, on publie ici la note suivante : « On annonce que la Paramount, sous la pression d'une campagne antisoviétique a déchiré son contrat avec Eisenstein. Deux décisions de la direction de cette firme ont précédé cette rupture, annulant les deux scénarios terminés de L'Or d'après le roman de Biaise Cendrars et de Une Tragédie américaine tirée de l'œuvre de Théodore Dreiser. Au cours des toutes dernières journées de travail d'Eisenstein à la Paramount, il avait été décidé de lui confier la réalisation d'un film sur un scénario d'Eugène O'Neil, Le Chemin de la femme, mais avec l'obligation d'avoir à en supprimer certaines scènes politico-sociales. »
En attendant la sortie de la version sonore du film de Poudovkine // fait bon vivre, dont l'action se déroula au front à la fin de la guerre et à l'arrière pendant les premiers jours de la révolution, les cinémas de Moscou présentent : La Terre a soif, de Raïsman; Le Brise-glace Lidke à l'île Wrangel, de Radjikovsky, et douze films du Soyouze Kirio sortis à l'occasion du 13e anniversaire de la révolution russe.
La Symphonie du Donbass (bassin du Don), film sonore de Dziga-Vertoff. sera la première expérience de l'enregistrement des bruits naturels. Aucune scène n'en a été tournée au studio. A
Le Mejrabpom construit, dans les bâtiments du cinéma Artes, à Moscou, une fabrique et des studios pour films sonores.
Le groupe du metteur en scène Werner est rentré à Moscou pour le montage de La Brigade de fer. Ce film a été tourné à l'usine métallurgique de Kertchen avec le concours des ouvriers de l'usine qui en avaient approuvé le scénario.
Un certain nombre de metteurs en scène, dont Poudovkine, ont été chargés par le Soyouze Kino de réaliser des films pour l'armée rouge. Pour 1931 sont prévus 127 films, dont 80 éducatifs.
Deux postes émetteurs de télévision fonctionnent actuellement, l'un à Moscou l'autre à Leningrad, mais ne passent que des images fixes. Les expériences d'émission de film seront tentées dans le deuxième semestre de l'année.
G.-L. George.
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