La Revue du Cinema (1931)

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L'FA-A.C.fc. L'Ange Bleu. — Après le chahul, le proviseur admoneste le professeur Rath. était qu'Unrat, du fond de son bourbier, pouvait encore bien moins que lui-même prétendre àRosa. Son expérience de la vie, sous les traits de la vachère restait en arrière; et un rêveur ardent se substituait au paysan aux joues rouges; cette façon de voir comportait des avantages pour 1 amourpropre de von Ertzum... Les hommes sont ainsi, pensa Lohmann. — Et quand je me demande pourquoi, dit Ertzum, je ne trouve aucune explication. J ai mis à ses pieds tout ce qu'un être humain pouvait lui offrir... Je ne pouvais pas, évidemment, en mon âme et conscience, prétendre à son amour. Mais elle ne m'a pas mieux traité que toi-même. Pourquoi moi, d ailleurs... Mais Unrat à ma place! Comprends-tu? Unrat ! — Les femmes sont insaisissables, déclara Lohmann. Et il se replongea dans ses pensées. — Je ne peux pas y croire. Je pense qu'il a dû la mystifier. Il va l'entraîner dans mille déboires. Et Lrtzum continuait a penser : — Peut-être... qu'alors!... Kieselack passa devant eux. Il les suivait silencieusement depuis un moment. Il annonça : — Tout doux, Unrat lui a glissé dix marks. Je l'ai vu par le trou de la serrure. — Tu mens, porc ! rugit Ertzum en se précipitant sur lui. Mais Kieselack avait prévu la riposte et en un clin d'oeil il avait pris le large. CHAPITRE XI Kieselack avait menti. Unrat était à cent lieues d'offrir de l'argent à Rosa Frclich. Ce n'était ni par délicatesse, ni par avarice, mais plutôt — elle l'entrevoyait — parce qu'il n'y songeait même pas. 11 lui fallut faire toutes sortes d'allusions avant qu'il se souvînt de l'appartement qu'il avait promis de louer pour elle. Quand il reparla de l'installer dans une chambre meublée, elle perdit patience et réclama froidement un ameublement de son choix. Unrat était profondément étonné. 74