La Revue du Cinema (1931)

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sure du cinéma, assurer la plus vaste publicité aux faits, gestes, démarches et décisions des diverses censures. Il est plusieurs moyens, sur le strict plan juridique, qui pourraient, ultérieurement, être envisagés... Ce n'est, jamais, à la production de commerce courant que s'attaque laT censure, et l'on sait d'ailleurs que la plupart des films français jouissent d'un « préjugé favorable », par leur solide renom de platitud9 et toutes leurs vertus bourgeoises, qu'un peu d'amour à la parisienne ou à l'américaine vient pimenter, sans nuire au génie de la race. Toute cette production qui est une véritable et permanente insulte à la vie, à l'homme et qui passe en programme hebdomadaire dans les salles de Pans et de la banlieue, elle est tolérée, encouragée, louée par ceux-là mêmes qui déclarèrent L'Age d'or <' injurieux pour tout ce qui est dignité humaine » (sic). Et c'est M. Le Provost de Launay, conseiller municipal réactionnaire, une compétence, adjurant son ami Chiappe d'interdire ce film « où la religion chrétienne est grossièrement bafouée, en même temps que les principes de la morale la plus élémentaire » et c'est le commentateur de Figaro, autre compétence, nouveau Bossuet tonnant contre le Vice du siècle. « Son maintien (à l'écran) équivaudrait de la part des pouvoirs publics à une véritable complicité dans l'œuvre de bolchevisme, intellectuel dont un tel scénario marque, en plein Paris, une étape particulièrement ignoble. Ces manifestations et Us protestations que /'Age d'or a déjà suscitées ne furent pas seulement légitimes. Elles apparaissent comme l'instinctive défense des honnêtes gens contre une entreprise où je n'hésite pas, pour ma part, à discerner l'influence satanique (sic). » Ce n'est pas, on s'en doute, en partant des besoins mêmes du cinéma ou tout au moins en en tenant compte, que le censeur exercera son office; par état, il ne le peut; aucune compétence cinématographique n'est admise dans cette commission que régissent un critique dramatique, par ailleurs bénisseur falot, sa secrétaire, un policier et quelques autres fonctionnaires de ministère. Le film est étouffé et coupé dans l'ombre, sans que les droits de la défense soient d'aucune sorte admis. En Allemagne jusqu'à ces derniers temps, un représentant de la presse était admis aux exécutions de films par la Commission de censure; ce privilège, d'ailleurs supprimé depuis l'affaire d'A l'Ouest n'a jamais existé en France, et ce n'est que sous le manteau qu'on colporte et commente les raisons pour lesquelles tel film a été interdit ou châtré. Le film simplement coupé, viendra crier sur l'écran, pour ceux qui savent voir, le scandale d'une censure qui l'a massacré; il bénéficiera de la protestation qu'une critique indépendante pourra susciter; mais le film totalement étouffé, comme il en est tant? le grand public, de Paris et de province, ne sait que par la presse d'opposition, qu'il est interdit en France de voir Potem^ine, la Terre, la Ligue générale. Les grands dreadnoughts de la presse ne font même pas mention dec es histoires qui sont exactement du domaine des scandales secrets. Quel lecteur du Matin ou du Petit Parisien, spectateur hebdomadaire de son 24