La Revue du Cinema (1931)

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Un indien séris (ile Tiburon), appartenant à la race peut-être la plus sauvage du globe, est pour la première fois en contact avec une prise de vues. Les Séris chassent à l'arc mais le plus souvent attrapent les cerfs à la course. Leurs danses sont extrêmement rythmées et sauvages. Je ne veux d'ailleurs pas vous dire ici ce que mon film vous découvrira des Indiens séris. Nous les avons tournés, revolver au poing, payant leur demi acquiescement de maïs ou de graines. Nous couchions sous la tente et il y faisait 40° à midi et 4° à minuit. Nous n avions à manger que ce que je cuisinais moi-même, les deux Mexicains emmenés et payés pour cela, m'ayant « plaquée » dès le premier jour. Nous étions sans cesse en bute aux attaques sournoises des Indiens. L'un de nous devait rester de garde sous la tente, et tapait fortement sur les mains glissées sous la toile dans l espoir d'un vol quelconque. Une nuit, ils s'emparèrent ainsi d'une partie de ma provision d'eau douce et la remplacèrent par de l'eau de mer. Nous vivions assoiffés. Pour fuir les serpents qui pullulaient, nous avions dû planter notre tente presque dans l'eau. Malgré cela je fus une nuit piquée par un scorpion et c est une douleur très vive qui dure longtemps. Mon bras resta quinze jours privé de sensibilité. Lorsque nous quittâmes l'île Tiburon, nous étions tous à bout de santé, de nerfs et de patience, mais nous emportions des documents uniques au sens le plus précis du terme. Il fallut encore gagner la côte mexicaine sur le mauvais petit bateau que j avais frété, traverser un désert où notre auto perdit sa piste et arriver enfin à la voie ferrée d'un chemin de fer emporté par les inondations nous enfermant dans le territoire dangereux des Yaquis. POUR FINIR. Les Yakis, encore en partie insoumis sont un peu pour le Mexique ce que les Riffains représentent pour le Maroc. D'une sauvagerie sans limite, nous ne 52