La Revue du Cinema (1931)

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touche pas, mais Duvivier a certainement réussi la film qu il espérait, film qui en outre porte sur le public et garde un intérêt dramatique presque constant. M. Harry Baur est littéralement excellent dans le rôle de David Golder et nous laisse mesurer combien Jannings aurait pu être intolérable à sa place. Mme Paule Andral joue très correctement Glona Golder: plus que pour Joyce, son personnage se rapproche de celui du roman qui, lui ressemble tout à fait à la femme qu interprétait Glana Swanson dans Le Prix dune Folie (1925). L enregistrement sonore Tobis est un des meilleurs qui ait été effectué en France. Pénnal. selon son habitude, nous fait voir le film à travers une belle pellicule. Il nous reste à dire qu à force de faire appel aux ressources — évidemment infinies — du son. Duvivier laisse à la fin son film se perdre dans une suite superflue de chœurs slaves, et son dialogue est dangereusement attaqué par le bruit des machines de la sirène du navire où meurt le père Golder. (Parlant). j J. G. AlRIOL. P. S. — On ne voit pas pourquoi après David Golder, la censure française n accorde pas son visa à Turbsib et même à La Ligne Générale. Tel que nous 1 avons vu David Golder est en effet un véritable réquisitoire contre le capitalisme, et nous serions étonné qu il ne produise pas son effet : c est en somme 1 histoire d un spéculateur qui gagne des millions pour entretenir par ricochet une bande de noceurs et qui, après avoir découvert la comédie, ne s en décide pas moins à saigner cyniquement un gouvernement prolétarien pour assurer une existence opulente à une fille frivole dont il n est même pas le père. LA FIN DU MONDE, vue, entendue et interprétée par As EL G.\NCE (Ecran d'Art. — Haik). Il est entendu, en présence d'un film d'Abc) Gance, qu on ne se référera pas à la vraisemblance, ni à la mesure, ni à la psychologie. C est un marché à faire. Si vous voulez voir 1 écran peuplé des images les plus vivantes que le cinéma connaisse, il faut souffrir qu elles s accompagnent de ce que 1 espnt humain a produit de plus artificiel et de plus faux. C est d un nombre incalculable de sous-titres prétentieux, de réminiscences moyenâgeuses, d aigles accommodés à toutes les sauces et de symboles en surimpression que vous avez payé la course de la compound. le verre de vin qui tremble dans la main de 1 aveugle et la Convention déchaînée. Il semble bien établi que c est dans 1 absurdité même des thèmes qui sollicitent Gance que celui-ci trouve le génie qu il a d animer les êtres et les choses comme il est presque seul à le faire. Il n hésite pas, lorsque Bonaparte, dans une barque, fuit la Corse, à lui faire tirer de sa poche un drapeau français pour s en servir comme d une voile, mais il en profite aussitôt pour que 1 appareil de prise de vues soit balayé sans cesse par ce drap gonflé de vent et c est comme si la brise nous soufflait à la face. J admets qu'un réalisateur ait le droit de nous imposer les conditions dans lesquelles il lui est possible de travailler et je veux bien recommencer avec La Fin du monde l expérience qui n'a pas si mal réussi avec La Roue et \ apoléon. 64