La Revue du Cinema (1931)

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Ainsi nous prenons notre mal en patience et nous avalons sans grimaces différentes péripéties du plus mauvais goût. Va pour le poètede-génie qui refuse le bonheur que lui offre la chaste-fiancée parce qu'il ne pourrait plus remplir sa mission, qui est de partager la souffrance de tous les êtres, en suite de quoi, sous les regards de la fouleindifférente et complice, il aura le crâne fracassé par un méchant ouvrier, mais il trouvera des consolations proportion nées à son état dans la société des pigeons et dans l'enregistrement sur disque de ses diffé rents discours posthumes aux peuples anglo-saxons, à la chastefiancée et à quelques GANCE el Victor FRANCEN dans la Fin du Monde autres personnes. Passe pour la susdite chaste-fiancée, léguée par le poète-de-génie à son frère 1 astronomeperspicace-et-énergique, mais qui préfère coucher avec le riche-et-méchant-banquier qui 1 avait un peu violée au préalable; d ailleurs, elle se rachètera par le travail. Qu importe les histoires complètement imbéciles de spéculations boursières, de mobilisation générale, de propagande par T. S. F. Tant pis pour cette religiosité théâtrale qui encombre tous les films de Gance (dont les personnages ne peuvent pas être cocus sans s'identifier aussitôt au Christ, avec citations et éclairages à l'appui) : ici, elle se manifeste d une manière encore plus crispante par une représentation des scènes du calvaire donnée dans le bon style de la rue Saint-Sulpice, les éclairs sont en nombre réglementaire et les pieds du crucifié ont été soigneusement lavés (pour la beauté du gros plan). Mais où se cache donc le fragment qui aura permis à Gance de donner à ses qualités aussi libre cours qu à ses défauts et qui va racheter ces pénibles horsd œuvre? Ce n'est pas la vaine grandiloquence de ces États généraux du monde, sans mandants, sans cahiers et sans pouvoirs, qui braille une constitution condamnée à durer huit heures. Ce n'est pas non plus ce montage de bouts de documentaires qui prétend résumer l'activité mondiale devant la catastrophe et qui parvient seulement à nous rappeler que, dans le genre, La Mélodie du monde était bien mieux réussie. Les tempêtes et les éruptions reconstituées à 1 échelle dans un laboratoire ne nous donneront pas davantage la compensation à laquelle nous nous imaginions avoir droit. Reste la panique, le grand thème de la terreur irrésistible s emparant au même instant de chaque homme et balayant du monde tous les peuples 5 65