La Revue du Cinema (1931)

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en quelques secondes pour leur susbtituer une race unique d'automates déments. Il y avait là de quoi donner carrière à toute la puissance du réalisateur le plus extravagant, à toutes les imaginations d'un véritable visionnaire. Nous avons vu quelques centaines de personnes se bousculant le long d'une route d'intérêt communal. Les conflits locaux du moyen âge ont dû provoquer quelques débandades de cette importance. Pour tenter de masquer cette ahurissante indigence, une débauche d'éclairs, de brouillard, de montage rapide. Ainsi, à la fin de Napoléon, quand Gance ne sait plus quoi faire de son héros, ni du triple écran, il termine avec brio par le défilé simultané de trois séries de surimpressions distinctes où tous les épisodes antérieurs sont mis au hasard à contribution. C'est à se demander, devant une telle impuissance, si le véritable sujet est bien là, si, contre toute attente, Gance se serait préoccupé seulement des épisodes mineurs : la Bourse, la Tour Eiffel, le poste d'émission. Il aurait alors tiré un bien maigre parti de ces thèmes rebattus. Nous connaissons des paniques boursières d'un rythme plus saisissant, celles des Frères Schellenberg ou de L'Affiche, pour ne citer que des exemples déjà fort anciens; la Tour était autrement émouvante dans le petit documentaire lyrique que René Clair lui a consacré et, en fait de T. S. F., on ne compte plus les films américains de série où celle-ci est plus judicieusement utilisée que dans La Fin du monde. On voudrait pallier cette défaillance et faire intercéder l'habileté technique de l'inventeur du montage rapide et du triple écran. Se souvenant de la Marseillaise dans Napoléon, on attendait une révélation des possibilités du parlant, tout au moins quelques acrobaties de sonorisation. Il n'en est rien. Le plus charitable est de croire qu'Abel Gance a été trahi sur ce point par le temps, le matériel ou l'argent (1). Toute la partie sonore est désastreuse. Son moindre défaut est d'être mal enregistrée et incompréhensible à plus d'un endroit. Le dialogue détruit l'image plus souvent qu'il ne la complète. Ajoutez qu'il s'efforce d'atteindre au sublime avec une constance qui devient rapidement comique. (Parlant). Denis Marion. INTRIGUES (A Woman of Affairs), par CLARENCE Brown, adapté du roman de Michael Arien The Green Hat. (M. G. M. \929). Voici trop longtemps que nous avons appris à partager les amours tourmentés de Gréta Garbo et de John Gilbert pour que nous ne soyons pas bouleversés de leur dernière et tragique aventure. Si vraiment les premières minutes de 1 amour ont coïncidé avec La Chair et le diable, et si depuis, désespérément poursuivi dans la vie, nous n'avons réussi à en retrouver des lambeaux qu'au hasard de quelques films trop rares (2), Intrigues nous révèle encore une fois l'admirable Amour. Luttes (1) Abel Gance a pourtant, durant une très longue année de travail, dépensé pour réaliser sa Fin du Monde une somme supérieure à dix millions. (N. D. L. D.). (2) Anna Karénine, Femme de 40 ans, Ombres Blanches, Femme au Corbeau, Forain, Yacht d'Amour, L'Age d'Or. 66