La Revue du Cinema (1931)

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Le frère de Greta, un jeune névrosé, brutal avec sa sœur, qui meurt alcoolique, dévoré de chagrin et d'inutilité. Rôle dans lequel semble se complaire le très grand artiste Douglas Fairbanks Junior. Un vieux docteur qui veille sur Greta : Lewis Stone. J'ai dit souvent l'admiration que j ai pour son talent naturel, son sens inné du cinéma. Amoureux de Greta sans doute, mais sachant trop bien qui elle aime pour lui en parler, il doit se contenter de vivre cette aventure d'amour en douloureux spectateur. C'est lui qui révélera à John, pour le bonheur de Greta, les circonstances du suicide. Et malgré cela l'histoire finira mal pour Greta. Et il ne lui restera plus qu'à lui fermer les yeux, comme à son frère et à contempler le vide de sa vie puisque l'aventure des autres devenue sienne est morte, et qu'il vit encore. Sans doute seuls et effondrés John et lui parleront-ils souvent d'elle. Jusqu'à ce qu'ils meurent. John Me. Brown est le mari de Greta, celui qu'elle a épousé par dépit, par ennui, pour vivre. Sa gentillesse naïve nous fait difficilement supposer qu'il soit un redoutable escroc. (Dans le livre, le mari syphilitique contamine sa femme et de désespoir se suicide, ce qui explique beaucoup mieux le silence de Greta sur les circonstances du drame, et le fait qu'elle ne se confie pas à John.) Clarence Brown, maître d'une interprétation de tout premier ordre, a réalisé là un de ses meilleurs films. Il a compris et dirigé à merveille Greta Garbo et s est laissé aller à son émotion aux dépens de cette trop grande « intelligence » qui marque toutes ses réalisations. Et c'est tant mieux. S'il est un de ceux qui en Amérique connaissent le mieux leur métier (1), il est également pour nous un des hommes les plus intelligents du cinéma actuel, celui dont les sujets sont toujours rigoureusement « propres » et qui nous a donné : La Chair et le Diable, La Femme de quarante ans, La Piste de 98, Les Bleus de la mer, Anna Christie, Intrigues. On s'explique d'autant moins qu'il soit moins connu en France que M. Fred Niblo et que la Métro-Goldwyn-Mayer donne la préférence pour l'exclusivité à des films comme Le Droit d'aimer, Le Metteur en scène, ou Le Chant du bandit ! (Sonore.) JEAN PAUL DREYFUS. DÉSIRS (Their Own Désire), par E. Mason HoPPER. Scénario de Frances Marion d'après le roman de Sarita Fuller. (M. CM. 1929J Ce film ne brille pas par une excessive originalité. Il est pourtant un bon exemple de la qualité moyenne et sûre du Cinéma américain qui lui permet de triompher d'un sujet Cornélien et de la médiocrité d'un metteur en scène. Une interprétation de premier ordre le sauve de l'ennui et fait qu'on le regarde souvent avec plaisir. Désirs pourrait aussi s'appeler « Les Drames du divorce » ! Un homme respectable s'aperçoit aux approches de la cinquantaire qu'il aime une femme autre que celle à qui il est uni par les liens sacrés du mariage. Il décide de divorcer pour épouser sa « Muse », et sa Muse divorcera aussi pour se consacrer à son cher poète. Mais l'honorable gentleman (Lewis Stone) a une fille (Norma Shearer) qui lui. (I) Voir La Revue du Cinéma n" 6, l'article d'Amable Jameson sur Clarence Brown. 68