La Revue du Cinema (1931)

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pu faire en France. On y retrouve cette lumière propre au Cinéma américain qui nous repose d'une intrigue par trop théâtrale par la vue d'un lac, d'une forêt, d'une piscine en plein air, d'un feu d'artifice, d'une partie de polo. On comprend alors la beauté de plein air d'une scène d'amour entre deux êtres souples et beaux. Là, sous des arbres phalliques, les deux jeunes gens retrouvent une liberté qu'ils croyaient perdue, une griserie qui dans la fraîcheur de leur amour leur fait croire que rien n'a plus d'importance, hormis eux-mêmes. Il y aurait là matière à réflexion pour Julien Duvivier qui gâche David Golder par de longs baisers entre un homme quelconque et 1 abominable Jackie Monnier dans une campagne qui prend inévitablement des allures de chromos. On sait peut-être quel est à mes yeux le troublant attrait de Norma Shearer et le respect ému que j'éprouve pour son intelligence calculée et l'artificialité naturelle de ses attitudes. Regrettons ici que la version sonore nous prive de sa voix et de son rire exaspérant et moqueur. Lewis Stone plongé par la force des choses dans des conflits de famille est comme toujours magnifique. Il lui suffit de se promener de long en large pour exprimer ses réactions d'honorable gentleman qui a le sens de « l'honneur » et des convenances mais qu une passion tardive bouleverse dans sa morale. Robert Montgommery déjà remarqué ailleurs, excellent dans The Big House, se révèle un excellent et sympathique jeune premier, très apte à jouer les rôles jeunes et sincères confiés jusqu'ici par la M. G. M. à John Me Brown mieux à son aise dans les « naïfs ». (Version sonore.) J--P. DREYFUS. REVUE DES PROGRAMMES PANTHEON. — En attendant la très jolie revue Ziegfield en couleurs Whoopee, Pierre Braunberger et Jean Tarnde passent The Taming of the Shrew, version originale parlée de La Mégère apprivoisée. Le film de Sam Taylor a un peu vieilli, mais il est adroit et n'ennuie pas; il bénéficie de cette somptuosité scénique et historique, de ce besoin de chatoiement décoratif et de remueménage un peu enfantins qui caractérisent les productions de Douglas et de sa femme. Là ils sont ensemble dans l'histoire. Mary Pickford est exactement le personnage qu'il ne fallait pas pour caractériser la mégère, elle s'en tire en se donnant beaucoup de mal et en démentant son aspect de vieille petite fille par sa voix un peu usée. Douglas fait plaisir à voir, surtout à cause de son adresse athlétique et souple; il est particulièrement bon dans la scène de la pomme, au mariage, et dans une réjouissante petite chanson à tue-tête destinée à énerver la mégère. Au même programme une agréable comédie Mack Sennett et Fireproof, comédie burlesque avec Lupino Lane. En nous tournant une fois de plus vers les adversaires du parlant, disons que cet étonnant 600 mètres est aussi fou, aussi emballant et aussi irrésistiblement gai qu'un bon Picratt. On y a d'ailleurs très intelligemment utilisé, au profit des dons acrobatiques de l'excellent Lupino Lane, l'accéléré, la musique burlesque, — et l'hypocrisie usuelle et quotidienne. MADELEINE. — Après Le Chant du bandit, opéra stupide qu'on pouvait voir pour certaines compositions en couleurs Technicolor remarquablement mises en scène par Lionel Barrymore, Le Chanteur de Séville joué et réalisé en français par Ramon Novarro; histoire romantique faite sur les mesures si attentivement détaillées du fameux petit jeune premier latin, qui est, malgré tout, un bon acteur. Suzy Vernon, à ses côtés, remplace mal la délicieuse Dorothy Jordan de la version américaine. CHAMPS-ELYSÉES. — Nord 7C°-22°, documentaire confus et petitement grandiloquent. Quelques belles vues, comme dans tous les films de voyage bien entendu. L' Aviateur, le meilleur film de la production française Warner. Histoire peu prétentieuse, facile, aimable, qui nous montre Douglas Fairbanks junior dan., un genre de rôle qu'aimait à tenir son père 70