La Revue du Cinema (1931)

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COURRIER DE NEW-YORK THE CRIMINAL CODE, par Howard H\WKS ; adapté de la pièce de Martin Flavin par Fred Nifclo (Columbia Pictures) . L épidémie des films de guerre ayant à peu près fini de sévir à Broadway, celle des gangsters lui a succédé et maintenant celle des drames de la prison américaine est en bonne voie. The Big House a magistralement ouvert la série et maintenant sort The Criminal Code mis en scène par Howard Hawks, adaptation d'une pièce de théâtre. L'intrigue est assez plausible : un jeune employé, Robert Graham (Philips Holmes), pour fêter son vingtième anniversaire, se laisse entraîner dans une boîte de nuit. Un client vient à manquer de respect à sa compagne de hasard et le jeune homme galant, ivre et impétueux, tue malencontreusement le butor d'un coup de carafe sui la tête. L'attorney Brady (Walter Huston) chargé d'instruire l'affaire se rend compte combien le crime a été involontaire, mais le tué étant fils d'un électeur influent, il craint de compromettre sa prochaine réélection et requiert vigoureusement contre Robert Graham qui est condamné à dix ans de prison. Le film nous fait alors assister à la vie monotone et photogénique que le prisonnier mène à Saint-Quentin, la rivale de Sing-Sing, où il use ses plus belles années dans l'atelier de jute et entre deux compagnons de cellule, brutaux mais amicaux. (Les Américains ne deviendraient-ils sensibles qu'en prison?) Un jour après six ans de cette routine désespérante, le jeune homme tombe, épuisé. Le docteur prescrit un changement de service et le nouveau directeur de la prison, qui n'est autre que 1 ancien attorney Brady, le prend comme chauffeur. Une inévitable et discrète intrigue amoureuse se noue entre le jeune prisonnier et la fille du directeur (Constance Cummings). Cependant des prisonniers sont arrêtés dans leur tentative d évasion grâce à la délation d'un d'entre eux. Celui-ci est employé dans les appartements du directeur pour le préserver de la vengeance de ceux qu'il a trahis. Il n'y échappera pas et son assassinat aura comme témoin Robert Graham qui, malgré les objurgations de Brady, ne parlera pas, fidèle au code d'honneur des prisonniers. Il est alors jeté en cellule et Gleason, une brute de garde, essaie de le faire parler en le soumettant à une intéressante torture mentale et physique. Il se tait. Mais ce Gleason est un ennemi personnel de Galloway le meurtrier du délateur. Finalement celui-là le tue et meurt à son tour en avouant son précédent crime. Alors le jeune homme obtient sa liberté et la main de la fille qu'il aime. L'intrigue et la réalisation sont certainement moins bonnes que celles de « Big House » mais elles permettent de mettre en valeur un artiste d'un talent exceptionnel Walter Huston dans le rôle de Brady. Son jeu, toujours naturel, révèle une étonnante personnalité, d'une force extraordinaire dont on doit savoir gré au cinéma parlant de nous l'avoir fait connaître. On ne peut en dire autant du blond Philhp Holmes dont le jeu est mou et sans relief. Comme toujours dans les films américains le reste des caractères est soigneusement composé, en particulier celui du gardien Gleason, joué par Dewitt Jennings qui avait le même rôle antipathique dans The Big Hou s;. En définitive assez bon film, d'où émerge un excellent acteur, mais qui doit ainsi plus au théâtre qu'au cinéma. . Paul Ginsburg. 74