La Revue du Cinema (1931)

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Nous n'avons plus l'occasion en France d'assister à la projection de films italiens, qui passaient il y a une quinzaine d'années pour des chefs-d'œuvre. Depuis cette époque aucun film n'avait franchi les Alpes. C est sans doute à cause de la médiocrité de la production italienne que le gouvernement de Rome toujours aussi « impétueux » a prétendu avec grands coups de grosse caisse à l'appui que l'Italie s'intéressait passionnément au film, que l'Italie était la véritable patrie du cinéma, etc.. (Air connu). Et, bien entendu, avec de grands cris et des menaces, ce gouvernement a obtenu que Rome soit le siège de la commission internationale du cinéma qui ne fait d ailleurs absolument rien. Quelques heures après mon arrivée, je me précipitais donc dans un cinéma pour assister au superfilm intitulé Le mois de mai. C'est un film tragique et cependant je n'ai jamais tant ri; Il n'est malheureusement pas possible de décrire le jeu des acteurs qui par leur geste et par leur mimique donnaient aux moindres épisodes une signification tout à fait nsible. Je veux essayer de résumer le scénario mais je ne pourrais écrire les détails qui dépassent par leur ridicule ce qu'on peut imaginer. J'ai maintes fois eu l'occasion de rire en revoyant des films « d'avant-guerre ». Aucun cependant ne m'a paru plus nsible que ce nouveau film Le mois de mai. Les metteurs en scène, malgré l'appui du gouvernement, sont en retard de vingt ans. Jamais, en effet, depuis que j'assiste à des projections de films, je n'ai vu défiler sous mes yeux un tel tissu de sentimentalités, d'images ébouriffantes, jamais je n'ai vu jouer des acteurs avec moins de naturel. L'intrigue permettra de se faire une idée du film Le mois de mai : une jeune fille, après un bal, est violée par un de ses danseurs. Cinq années se passent. Un enfant peu après son viol lui est né. PITTALUGA-CINKS Une scène du film parlant Nerone, composé et interprète par Eltore PETROLINI. 77