La Revue du Cinema (1931)

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Elle a été abandonnée par son séducteur et après avoir lutté est tombée dans la plus noire misère. Elle est recueillie, en compagnie de son enfant, par des voisins charitables. Mais le fils de cette hospitalière maison s'éprend de la jeune femme qui se prénomme Carméla. Il la demande en mariage. Tout irait donc pour le mieux si les voisins du jeune ménage ne se laissaient aller à traiter d imbécile le mari qui a épousé une fille tombée et vit avec un bâtard. Ce jeune enfant est donc envoyé dans un orphelinat, pour faire taire les mauvaises langues et rendre la paix au jeune ménage. Un soir, la jeune femme, n'y tenant plus, veut aller voir son enfant. En racontant sa navrante histoire, elle apitoie le directeur de l'orphelinat qui l'autorise, après un combat cornélien contre les règlements, à embrasser son fils. Elle ne peut le voir. On lui assure qu'il est à l'église pour la fête de la Mad one dont c'est le mois béni. Elle pleure à chaudes larmes et pourtant elle ignore que son fils est mort la veille d'une méningite. Le metteur en scène qui, modestement ne signe pas son œuvre, a souligné avec force les détails les plus mélodramatiques de ce scénario. Il est impossible de ne pas sourire et parfois il est difficile de s'empêcher de rire. Je reconnais que la plus grande responsabilité de cette involontaire hilarité incombe aux acteurs. Il y a surtout le jeune premier, celui qui joue le rôle du mari, qui, par ses roulements d'yeux, par ses pincements de lèvres est irrésistiblement comique. J'ai pu voir d'autres films, quelques-uns plus insignifiants, d'autres plus grotesques. Le tugis de mai reste dans la bonne moyenne. Ce que l'on peut affirmer en étudiant à vol d'oiseau la production italienne c'est que dans ce pays où le mot progrès est sur toutes les lèvres, le film est un symptôme inquiétant. Aucun effort sérieux, aucune trouvaille ne vient rassurer le spectateur qui ne peut que s'abrutir par de semblables spectacles. Il ne m est pas possible dans une brève note de chercher les causes du retard considérable que le film italien possède dans son ensemble de la production mondiale. Il n en est pas moins vrai que nous pouvons sourire lorsque nous entendrons parler de « l'intérêt passionné » du gouvernement italien pour le cinéma. Philippe Soupault. VIRGILE AU CINÉMA La "renaissance" du cinéma italien, annoncée à grand renfort de publicité officielle et dont Philippe Soupault a vu les résultats, nous réserve sans doute d'autres surprisesDans un des derniers numéros de la Revue du Cinéma Educateur, publiée à Rome, se trouvait un scénario tiré par le professeur Fanciulli de la vie et de l'œuvre de Virgile. Nous en donnons ici un extrait : Scène IL. Des années ont passé, durant lesquelles Virgile a travaillé sans relâche à la composition de Y Enéide. Quelques poètes de ses amis le viennent trouver dans sa villa napolitaine : c'est Auguste qui, impatient de connaître le poème, les lui envoie. Virgile cherche à se dérober : rien n'est fini encore; bien des parties restent encore entièrement à faire; beaucoup d'autres sont à revoir. Les amis insistent; Virgile doit céder : il se rendra à Rome et lira à Auguste le Livre VI qu'on peut dire achevé. 78