La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

beaux seins arrogants, les hanches lisses. C'est le jeu. Heureusement on peut tricher. Vint un jour où les gens de Triangle, cherchant de nouveaux visages, découvrirent Gloria. Ils lui offrirent son premier rôle dramatique, dans un film qui s'appelait Smofae. Ils lui offrirent aussi 150 dollars par semaine, au heu des 35 de Keystone. Hey ! hey ! dit Gloria. Et elle acheta une automobile et des meubles, et des robes affreuses mais chères (elle n'avait pas encore appris à s'habiller). Le tout à crédit : Tant par semaine. Et quand elle eut acheté tout ce qu'elle voulait elle découvrit qu'elle s'était engagée à payer 165 dollars par semaine avec les 150 qu elle gagnait. Depuis, il en a toujours été ainsi. Chaque fois que Gloria a gagné 150 dollars elle en a toujours dépensé 165. La compagnie Triangle, de toute façon, fit bientôt faillite. Mais Cecil B. de Mille avait remarqué Gloria. Il lui donne un contrat et doubla son salaire. Les créanciers se tinrent tranquille quelque temps. C'est alors qu'un personnage nouveau parut sur les écrans d'Europe : Gloria Swanson. Une femme étrange, scintillante, se baignant dans des piscines d'onyx, parée de manteaux de plumes, de déshabillés en paillettes, et toujours juchée sur des talons de dix centimètres. Un grand renom d'extravagance l'entourait : elle avait des robes toutes en queues d'hermine, une miniaturiste lui peignait chaque matin des motifs décoratifs sur les jambes, elle portait au menton une étoile de velours noir. Son nom même éclatait comme un coup de cymbales. Ses films s'appelaient Les Affaires d'Anatole, L' Admirable Crichton, Zaza, Le Calvaire de Madame Bélier oy, Le Droit d'A imer, Inconscience, La Cage dorée, Scandale, La Dictatrice. Drames mondains, tragédies du cœur entourées d'un luxe faux plus beau que le vrai. Elle était la belle divorcée, la mère douloureuse qui cherche l'oubli dans le tourbillon de Deauville, la danseuse au cœur brisé qui doit sourire au milieu des larmes, la riche héritière qui s'ennuie malgré ses millions. De beaux jeunes hommes la sauvaient de la noyade, l'arrachaient aux précipices, de vieux fêtards, l'attiraient dans des cabinets particuliers, elle les repoussait, elle fuyait dans la nuit, avec sa G|ona Swanson belle robe déchirée, elle rentrait d'Anatole. époque Affa 5