La Revue du Cinema (1931)

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ses coiffures. Les magazines parlaient de son fabuleux train de maison, des trois cents chapeaux qu'elle achetait chaque année, de ses bas de soie à deux guinées la paire et qu elle ne portait qu'une fois. Dans le monde entier, des jeunes filles innombrables l'enviaient, la suivaient, puisaient un courage nouveau dans son exemple : ce n'était pas en effet une de ces réussites qui semblent inimitables, à cause d'une beauté inouie ou de circonstances exceptionnelles, mais plutôt le cas d'une femme, en vérité petite, avec un nez impossible, une tête trop grosse pour son corps, des pieds trop longs, et qui partie de rien, avait réussi à force de charme, de travail, de vitalité, d'habileté à tirer parti de ses défauts comme de ses avantages. Gloria épousait le marquis de la Falaise. Paramount lui offrait 20.000 dollars par semaine. Titre, gloire, fortune. Une autre se fût arrêtée, satisfaite, ayant gagné la partie. Gloria remit tout sur le tapis. Elle refusa de signer avec Paramount, et après un an d'absence, elle signa avec United Artists à l'étonnement général : elle allait produire ses propres films. C'est ainsi que Gloria Swanson reperdit tout ce qu'elle avait gagné jusqu'alors. De même les beaux joueurs amassent et dilapident des trésors, du soir à 1 aube. Hollywood est prompt à brûler ce qu'il a adoré et Gloria était restée trop longtemps absente. Entre temps de nouvelles idoles avaient paru. Les premiers films indépendants, Sunya, et même l'admirable Sadie Thompson, n'eurent qu'un succès médiocre. Elle engloutit 750.000 dollars dans la production de Queen Kelly, qui ne vit jamais la lumière. Horizons noirs. N'a-t-elle pas senti la fatigue, alors, celle qu'on avait nommée « gorgeous Gloria », « Gloria THE GLORIOUS ». Le manque d'argent, pour une femme habituée à dépenser vingt-cinq mille francs par jour. Les articles méchants, les réflexions, les sourires : « Elle Unitld Artists. Gloria Swanson, telle qu'on l'aurait vue dans Queen Kelly si ce film n'avait pas été enterré. Gloria Swanson a toujours su choisir les meilleurs metteurs en scène. Mais cette fois, sans doute, le choc de deux autorités aussi notoires que la sienne et celle d'Ench von Stroheim pouvait facilement provoquer des troubles. 7