La Revue du Cinema (1931)

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pour rien dans la composition et le dialogue de cette excellente comédie, que Paul Nelson ait dessiné les décors à son idée, qu'Allan Dwan ait maintes fois montré ses dons de grand metteur en scène et de savant directeur d'acteurs, je ne crois pas que What a Widou) ! aurait vu le jour sans son inspiration. Et n'importe comment, je ne me représente pas bien nettement ce que pourrait être ce film sans la présence rayonnante de cette femme exquise. La troupe qui supporte Gloria Swanson est excellente dans sa totalité. Owen Moore, en amoureux correct, est adroit et agréable, — bien que ce ne soit pas le meilleur rôle de ce curieux personnage. Quant à Lew Cody, il réussit un tour de force dans lequel la plupart des acteurs se montrent fatiguants ou insuffisants : il est soûl d'un bout à l'autre du film et la nonchalante fantaisie de ses grognements, de son vocabulaire et de ses farces de buveur de whisky est réellement irrésistible. J. G. Auriol. LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE, par Marcel L'Herbier, d'après Gaston Leroux (Osso). Il faut convenir que Marcel L'Herbier n'a pas de chance avec ses adaptations. A peine vient-il de terminer une ravissante polémique avec Joseph Kessel à propos des Nuits de Prince et je sens que Le Mystère de la chambre jaune va lui attirer quelques amères critiques, au moins de ma part. Il n y avait peut-être pas à se gêner : pensez donc, un roman policier. Ce metteur en scène, qui possède une sensibilité littéraire très avertie, sait parfaitement à quoi s'en tenir sur ce sujet. Le roman policier, c'est quelque chose de tout à fait charmant, plein de surprise et de poésie, très à la mode pour le moment. On peut en discuter avec esprit et citer Fantomas ou Edgar Wallace. Au fond, cela n'est pas sérieux, les décors seuls y cnt de l'importance, et puis il n'y existe pas de CARACTÈRE PSYCHOLOGIQUE. Toutes les opinions se soutiennent, aussi j ose avancer avec une extrême précaution un sentiment qui n'engage que moi-même. Je considère Gaston Leroux comme le plus puissant créateur de mythes qu'ait connu sa génération. Il n'est même pas besoin de prononcer le mot de roman : je lui attribue les plus vivantes créations littéraires de la période si bête où il a vécu. Enfin la série des « Rouletabille >>, qui ne compte pas au nombre de ses meilleures productions, se recommande par de tout autres qualités que le crescendo de péripéties que l'on recherche d'habitude dans le genre policier. A quoi se borne le génie de Gaston Leroux? Mais il ne faut pas trop en demander. Je n'en veux pas particulièrement à Marcel L'Herbier, car on ne peut juger l'homme que d'après les œuvres et s il se trouve que les dernières réalisations de celui-ci n'ont pas brillé d'un particulier éclat, nous savons trop par quels laminoirs doit passer la création cinématographique pour ne plus nous risquer à condamner personne sur les apparences. Mais il s'agit cette fois d'un manque tellement évident de compréhension qu'il faut se résigner à incriminer ce qui subsiste de « l'auteur » et ressusciter la vieille querelle de l'adaptation. Comment? On se trouve en présence d'un scénario tout fait où il ne reste plus à pratiquer que la besogne d'élimination et de condensation exigée par les conditions de temps. Les événements sont resserrés en un petit nombre de journées. Les personnages viennent se placer d'eux-mêmes devant l'appareil de prise de vue. Les dialogues surtout — et quelles admirables paroles — sont tout écrits, portent en eux-mêmes 1 intonation blanche 64