La Revue du Cinema (1931)

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Le Mystère de la chambre jaune. — Les lortillons de tubes au néon, éléments de mystérieux décoratif. et stridente des occasions surnaturelles. Enfin le drame se termine spontanément à la Cour d'assises, avec juste ce qu'il faut de solennité judiciaire pour sacrifier à la mode du jour. Que reste-t-il au nom du Ciel? Le mystère d'une réception présidentielle, d'invraisemblables tubes de Néon pour figurer une installation de laboratoire, le décor branlant d'un château nocturne où souffle le vent, c est tout juste si l'on n'aperçoit pas dans les couloirs des vols de rideaux à la Léni. Un bon tiers du film se déroule dans une traditionnelle Cour d'assises et 1 on se demande pourquoi Rouletabille ne procède pas à la reconstitution du crime afin de provoquer 1 aveu du coupable. Enfin rien ne demeure de la saisissante « immatérialité » de l'assassin, l'énigme de la Chambre jaune, la disparition du couloir tournant, alors qu'il suffisait du moindre schéma pour faire saisir. Le film est incompréhensible aux yeux des gens qui n ont pas lu le roman, insoutenable à 1 imagination de ceux qui le connaissent. Notez bien que je ne reproche pas les modifications nécessaires qu exige le traitement habituel d une œuvre littéraire. Traquenards de l'adaptation, ne m engloutissez pas à mon tour. L'Herbier n'a pas péché par excès, mais par défaut. Je trouve tout à fait légitime qu'on ait réuni en une seule les deux apparitions du couloir tournant, soutenable qu'on ait transformé le rôle de Sainclair, presque excusable que la plupart des types s'orientent au comique. Mais enfin comprendra-t on jamais que la qualité psychologique des personnages ne contribue qu au minimum nécessaire de la vraisemblance, qu il est besoin dans ce genre de film d une intrigue simple et bien construite, que tout le reste intervient au titre des objets mystérieux, des faits insaisissables, des paroles magiques, pour contribuer à la fascination insurmontable qui demeure en dernière analyse le seul résultat précis de l'art 5 65