La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

MARIVAUX. — Nous aurons sujet de parler à loisir d'Un soir au front dans notre numéro sur les films de guerre le mois prochain. Mais dès maintenant nous vous recommandons de vous méfier de cette odieuse « histoire d amour dans un cadre de guerre », comme disent les placards. Le cadre que M. Ryder a donné à son film est suffisamment bien arrangé pour faire illusion. L'action, le dialogue et les détails de cette dangereuse production sont réellement répugnants de grandiloquence illusoire et de morale sotte et abjecte. Si la question vous intéresse, n'hésitez pas à payer votre place pour vous rendre compte et pour couvrir par vos sifflets des applaudissements insensés. De nombreuses salles projettent maintenant des parlants étrangers. Whoopee, revue chatoyante avec un tas de jolies filles, et l'impayable Eddie Cantor est à voir. Le Washington Palace passe Street oj Chance, film de joueurs merveilleusement interprété par William Powell et Kay Francis. G. F. F. A. a eu le grand tort de vouloir sortir Deux fois vingt ans à l'Aubert-Palace. Si ce film navrant avait été bien accueilli ou simplement supporté par les spectateurs, sans doute n'aurionsnous plus eu le courage d'écrire dans cette Revue. David Golder obtient un succès justifié à l'Elysée-Gaumont. En face, l'Ermitage présente la version française de la Piste des géants, le fameux film de Raoul Walsh. Les interprètes français ne nous y aident pas à supporter une intrigue désagréable. Le film vaut uniquement par la beauté des prises de vues en plein air dans une des plus belles régions du monde. DERNIERE HEURE. — Nous venons de voir l'Opéra de Quat'Sous, la dernière production de Georg W. Pabst. Ce film, qui est peut-être la meilleure œuvre de ce metteur en scène, est absolument admirable. Nous regrettons de ne pouvoir en dire plus dès maintenant. Le Point de Vue de l'Opérateur Sans qu'il s'en doute, tout spectateur d'un film apprécie ou non le travail de l'opérateur, sans jamais se rendre compte de la personnalité de cet opérateur ni du véritable travail qu'il accomplit dans l'ombre. Le but de l'opérateur est de « rendre » le plus fidèlement, voire le plus artistiquement possible différents « pians » dont l'ensemble fera un film aux yeux du spectateur. Si son travail est bon, le spectateur n'y fera pas attention et se passionnera seulement de la suite de l'histoire, sans se douter qu'elle n'est qu'une longue et difficile suite d'images et de « plans », parce que l'histoire se présente à lui comme une vie réelle qu'il pourrait peut-être aussi bien vivre ou imaginer. Et voici que tout le travail si important de l'opérateur, s'il est bon, se trouve effacé aux yeux du spectateur parl'intérêt supérieurde l'intrigue. Mais si le travail est mauvais, alors le spectateur retrouvera tout son esprit critique, ses facultés d'élocution et de respiration pour se plaindre amèrement. Triste travail que celui dont on ne remarque que les imperfections ! Il semble donc utile de fixer les idées et de renseigner le public sur le véritable rôle de l'opérateur dans la réalisation d'un film. Le chef opérateur ne manœuvre pas seulement sa propre caméra, il doit aussi diriger la disposition et le travail de toute une batterie de caméras. On utilise en effet la plupart du temps pour chaque scène plusieurs caméras qui permettent d'obtenir différents « plans » utilisés par la suite pour « meubler » et animer la scène. Le chef opérateur doit aussi surveiller le travail de l'équipe des électriciens, des machinistes, le tout avec aisance et sourires. Après avoir conféré avec le metteur en scène et les assistants et s'être entendu avec eux sur la façon dont on interprète la scène à tourner, l'opérateur se préoccupe de planter ses caméras là où il faut, de « faire le champ » et de donner au chef électricien toutes instructions utiles au bon éclairage du « plan » à tourner. L'opérateur doit également rester attentif aux répétitions que le metteur en scène fait de la scène, afin de parfaire ou de modifier son « cadrage ». Placer ses caméras, choisir 70