La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

des amateurs et que chacun peut dans un bureau de poste envoyer par belinogramme un dessin ou sa signature. C'est la télé-photographie, avec ou sans fil. Dans le second, cas il s agit de faire voir à distance et dans le temps même où elles se produisent des images en mouvement de personnages ou d'objets quelconques. C'est la télévision proprement dite, qui devient la télécinématographie lorsque ces images sont celles successives d'un film cinématographique. Recevoir le cinéma chez soi par T. S. F. est 1 avenir merveilleux que l'on nous promet... à plus ou moins brève échéance. Les deux procédés — transmissions d'images fixes ou mobiles — reposent sur le même principe, mais il y a entre les deux une différence capitale. Le premier dispose de tout le temps voulu pour transmettre une seule image, en pratique plusieurs minutes, et il fournit la reproduction graphique de cette image. Le second, au contraire, doit transmettre en une seconde suffisamment d'images pour que le phénomène de la persistance rétinienne puisse jouer; c'est dire qu'une image doit être complètement transmise dans un temps maximum d'un dixième de seconde, et qu elle disparaîtra au bout de ce temps pour être remplacée par la suivante. Nous verrons que c'est de ce fait que naissent la plupart des difficultés rencontrées. Quel est donc ce principe commun à tous les procédés de télévision? C'est de décomposer l'image en un nombre suffisant de petits éléments dont les intensités lumineuses sont transmises successivement sous forme de variations électriques. A l'arrivée, ces variations électriques (variation d'un courant ou modulations d ondes hertziennes) sont retransformées en variations lumineuses qui reconstituent l'ensemble par un dispositif synchrone du précédent. Nous ne nous appesantirons pas sur la téléphotographie, peu intéressante pour le cinéma. Disons seulement que, le temps ne faisant rien à l'affaire, on peut explorer un très grand nombre de points à une vitesse raisonnable et obtenir ainsi une image de bonnes dimensions et d'une grande finesse sans que 1 onde ou le courant modulés résultants atteignent une fréquence trop grande. Le synchronisme, de plus, à ces vitesses modérées, est relativement facile à réaliser. Il en va tout autrement dans le cas de la télévision. Il a fallu d'abord réaliser un dispositif capable d'analyser tous les éléments d'une image, en moins d un dixième de seconde. Le procédé d'exploration le plus employé est le disque de Nipkow, sorte de diaphragme circulaire percé de trous régulièrement alignés le long d une spirale. La distance de deux trous consécutifs est égale à la hauteur de l'image; la différence de leurs distances au centre est égale à leur diamètre; enfin le pas de la spire est égal à la largeur de 1 image. En disposant derrière le disque tournant de Nipkow une forte source de lumière, on obtient un spot lumineux qui se déplace sur l'image en décrivant des bandes successives jointives. La lumière de ce spot, réfléchie par l'objet solide sur lequel elle tombe dans le cas de la télévision, ou traversant le film, dans le cas de la télécinématographie, vient frapper une ou plusieurs cellules photo-électriques qui traduisent sa modulation en un courant électrique vibratoire. C'est ce courant, convenablement amplifié suivant la technique courante des amplificateurs à lampes, qu il s agit d envoyer par fil jusqu à la station réceptrice ou que l'on charge de moduler 1 onde porteuse d'un poste émetteur de T. S. F. Or, il est aisé de comprendre que pour obtenir la meilleure définition de l'image à transmettre; il faut la décomposer en le plus grand nombre de points possible. Dans les appareils du système Baird présentés à 1 Olympia, ce nombre était de 2.400. Si l'on compare cette décomposition de l'image à la trame utilisée en similigravure, on constatera que ce nombre est encore très inférieur à celui que fournirait la plus grossière de ces trames. Il correspond à un rectangle de 4 à 74