La Revue du Cinema (1931)

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sèment ignoble et ridicule (mais d'un ridicule à claquer des dents) comme Stroheim et Poudovkine (La Symphonie nuptiale, et Tempête sur l'Asie) l'ont prouvé. A l'observer attentivement, on décèle dans cette actrice une intelli" gence précise et souple de ses rôles; elle emploie une autorité surprenante à rendre à la fois monstrueux et simples, exceptionnels et très ordinaires les types sociaux qu'elle incarne; elle les tient curieusement à la lisière du comique et de l'odieux, au gré des situations et des caractères exigés. L'énigme du maquillage se pose avec acuité, quand on observe ses traits, et l'énigme de l'actrice quand on suit son jeu. Quelle femme est-elle, sortie de cet aigre et coriace fantôme qu'elle revêt avec un incomparable éclat? Je la soupçonne de mettre une hautaine ivresse dans le sort de « mauvais rôle » qui lui est échu, et d'avoir conscience de l'importance morale que comporte cette situation. Elle sait se retenir, au contraire de telles actrices françaises chargées d'emplois analogues, d'être trop facilement mégère, grand'mère, vieille folle ou veuve pointue. Et cependant, suggérant assez tout cela, elle conserve une humanité alors suffisamment scandaleuse pour faire jaillir tant sur l'écran que dans l'instinct anticipateur du public le besoin de voir triompher et M. G. M. MARIE DRESSLER c'ans le personnage de^Marthy, la vieille soùlotle d'Anna Christie. 29