La Revue du Cinema (1931)

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rit, refuse, caresse la fille, cingle d'un coup de fouet le chien affamé qui aboyait après ses chevaux et disparaît. L'appareil se rapproche alors vivement, et laisse voir ce groupe de figures dont les unes expriment la résignation et la souffrance sans espoir, les autres la haine. Un des jeunes gens tire de sa poche un journal, explique, commente la grande nouvelle. P. 361. — Moravie à l'avant de son contre-torpilleur. Mer moutonnante d'écume. Vent froid. P. 362. — Le groupe devant ! isba. L'exaltation du jeune homme qui paraphrase le journal, et de quelques-uns de ses auditeurs, est montée à son paroxysme. Les vieux et quelques prudents essayent inutilement de les calmer. Le jeune homme prend tout à coup une résolution, rentre dans la métairie, ressort, vêtu de son bonnet et de sa touloupe. Titre : OU VAS-TU? Ils 1 entourent anxieusement. Titre : LA-BAS, AU DEVANT DE LUI ! Il s éloigne, un ou deux de ses camarades prennent la même détermination et 1 accompagnent, laissant les autres consternés ou rêveurs devant leur humble perte. P. 363. — Le fond de la mine. Le vieux porion a achevé sa lecture. Tout d un coup, deux mineurs se lèvent. Titre : OU ALLEZ-VOUS? P. 364. — Titre : LA-HAUT, AU DEVANT DE LUI ! Ils s éloignent avec leurs petites lampes, suivis du gamin hâve. P. 365. Titre : SPONTANÉMENT, ET UN PEU PARTOUT DANS LE PAYS... Une rue de village sordide. Un groupe d hommes étrangers et de femmes passent, leurs paquets au bout de leurs bâtons. Ils s arrêtent devant 1 auberge, répondent aux questions des habitants qui s'attroupent. Titre : OU C'EST-Y QUE VOUS ALLEZ? P. 366. — Titre : LA-BAS. AU DEVANT DE LUI ! Ils boivent des verres de vin et de bière qu'on leur offre et s'éloignent, non sans entraîner avec eux quelques têtes chaudes du pays. P. 367. — Quelques vues rapides montreront, à travers le triste pays hivernal, ces colonnes hésitantes, spontanées, aussi naïves que la Croisade des enfants au Moyen Age. On les verra, visiblement grossissantes, cheminant au loin sur les routes, gagnant, convergeant, s'allongeant. Prendre bien garde de les faire toujours marcher dans un sens contraire à celui où va le navire qui porte Moravie. Si celui-ci est représenté allant de gauche à droite sur les projections, les foules devront aller de droite à gauche, donnant ainsi le sentiment matériel de deux forces qui se dirigent 1 une au-devant de l'autre. P. 368. — Le cabinet du chancelier. Le ministre de la police montre une carte au comte, lequel 1 examine avec inquiétude. P. 369. — G. P. de la carte. On voit, à l'intérieur des terres, la capitale. Dunebourg, quelques fleuves, puis l'estuaire où se trouve le port, Harbour. A la surface de la mer, différents points.de plus en plus rapprochés de Harbour, portent des dates : 24 février, 25 février. Ils indiquent l'endroit où se trouvait le contre-torpilleur de Moravie. A la surface des terres, de grosses flèches sinueuses, très noires, convergeant vers Harbour, indiquent le tracé des troupes d habitants qui se rendent au lieu de débarquement du prince. P. 370. — Le comte sonne, fait introduire le ministre de la Guerre, lui montre la carte. Titre : VOUS EXPLIQUEZ-VOUS L'ORIGINE DE CE MOUVEMENT? P. 371. — Le chef de police répond : Titre : JE N'ARRIVE PAS A EN DÉCOUVRIR LES INSTIGATEURS. Longpré a un sourire ironique et fait signe qu'il n'y a pas d'instigateurs. Surprise de ses interlocuteurs. Longpré leur demande : « Savez-vous à quoi nous avons affaire là? » Le chef de la police répond : 11 A une tentative d'insurrection ! ■ Même sourire de Longpré qui hoche de nouveau la tête et répond : Titre : NON, MONSIEUR. C'EST BEAUCOUP PLUS GRAVE QU'UNE INSURRECTION. C'EST UNE CROISADE. P. 372. — Etonnement et inquiétude de ses interlocuteurs. Troisième sourire de Longpré. Titre : MAIS, AU XX<" SIECLE, NOUS SOMMES ARMÉS CONTRE LES CROISADES. Il leur donne ses ordres. P. 373. — La fourche de deux chemins dans la campagne, l'hiver. Une croix de fer, une grande croix du siècle passé, en ferronnerie ajourée, se dresse devant la plaine neigeuse. Au loin, des boqueteaux de bouleaux. Une troupe de cavaliers a mis pied à terre en avant de la croix, face aux deux routes convergentes. Les chevaux, bien nourris, bien pansés, fument dans l'air froid. Les hommes, dont l'haleine forme vapeur, se dégourdissent tant bien que mal. Deux d'entre eux installent un fusil mitrailleur. Tout à coup, la tête d'une colonne de paysans et d'ouvriers apparaît en désordre au tournant 45