La Revue du Cinema (1931)

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un peu à gauche, le gradé suivant l'inclinera un peu droite, un troisième resserrera une buffletene qu'un quatrième desserrera. La rigidité automatique des hommes de la garde d honneur a quelque chose d'effrayant. Mais surtout lorsque viendra le tour du général chef d'état-major (voir vol. p. 167), qui passe lentement, pesamment, sur le front de la compagnie, cachant de sa masse chaque soldat tour à tour, il faudra que, tour à tour, chaque soldat réapparaisse dépersonnalisé, le visage couvert du MASQUE. P. 387. — Même heu. La foule est maintenue au loin par des rangs de policiers. Canon. Roulements de tambours. Sonneries de clairons. L'hymne national. Acclamations. Temps très sombre, neigeux, et bas. Moravie sort de la tente, suivi de Longpré, des ministres, du Chef d étatmajor, de Fletcher, Félicien, etc.. etc.. Il passe lentement, à son tour, la revue de la compagnie d'honneur. Mais l'effet inverse se produit. Tandis que, dans la vue précédente, les différentes puissances ne voyaient en chaque soldat qu un chiffre, une unité abstraite et lui retiraient ainsi, petit à petit, sa personnalité, Moravie au contraire les regarde au visage, l'un après 1 autre, avec une intensité humaine si directe, que l'on voit, à tour de rôle, par surimposition, le masque de chacun d'eux fondre, laissant réapparaître le visage nu de l'homme, avec son caractère, ses particularités, sa nature, son type et son tempérament. Ne pas craindre de typiser fortement les soldats de la garde d honneur, de façon à rendre encore ce symbole plus aveuglant pour le spectateur. Et chacun de ces hommes rendra au prince son regard, non plus en automate, mais en homme, avec une surprise, un choc, une ardeur inexprimables. Cette simple scène, si elle est complètement réalisée, doit servir de symbole au film tout entier, et, par l e0et qu elle produira, aider le metteur en scène à économiser nombre d autres projections de détail, qui tomberaient facilement dans l anecdote. Nous avons ici. dès le premier pas que Moravie fait sur le sol de son empire, une concentration symbolique de tout l esprit du film. Il suffira dorénavant au metteur en scène de jouer discrètement, en certains moments choisis, avec cette puissance sensible que possède Moravie de DISSOUDRE LE MASQUE, pour que les harmoniques de cette scène initiale se propagent, à sa volonté, à travers tout le reste de l'action. Cet épisode est capital et doit être réalisé à la perfection. P. 388. — Moravie s'éloigne, monte en auto. Contre-partie comique, très rapide, de la scène précédente : le colonel de la garde se place à vingt pas du front de la compagnie d'honneur, hurle un commandement, et, comme sur un coup de baguette, les visages nus se recouvrent instantanément du masque. Les individus sont redevenus des automates. i * ■' — Vue rapide du cortège dans une rue. Déploiement de forces prodigieux. Trois rangs d infanterie, un de cavalerie, deux de police. La foule tenue loin du cortège. P. 390. — Au premier rang de cette foule, 1 Alouette, sur la pointe des pieds, essayant d'apercevoir Moravie, est paternellement aidée par un agent aux épaules gigantesques, auxquelles elle s'accroche pour se soulever. P. 391. — Pauline à sa toilette, souriante, charmante, énigmatique. P. 392. — Autre aspect de la foule dans la rue. Mélangés à elle, Janvier et quelques-uns des camarades aperçus dans la vue n" 383. Tout à coup les deux argousins que la première partie nous a déjà montré», à Paris, apparaissent et les désignent à des agents. On veut se saisir d'eux. Bousculade rapide. Fuite. Ils échappent. P. 392 bis. — Différents aspects de la fuite des révolutionnaires dans les rues de Harbour. P. 392 ter. — Rues impressionnantes dans ce crépuscule d'hiver, surplombées par des docks immenses, avec de brusques aperçus de mâts, de vergues, de cheminées de navires en pesrpective. Architectures babyloniennes autour de ces hommes dons les uns fuient et les autres sont acharnés à leur poursuite. Janvier et ses amis finissent par distancer ta police. Quelques coups de revolver rayent l'ombre. P. 393. — Au contraire, l'agent de police gigantesque se sent pris d'une grande sympathie pour la petite Parisienne ébouriffée qui s'est accrochée si gentiment à lui. Elle le récompense, à la Parisienne, d un sourire et d'une violette détachée d un bouquet qu elle s était promis de lancer dans !a direction de la voiture impériale, ce qu elle n'a pu faire. P. 393 bis. — Aussi l'indignation du grand policier est-elle considérable quand un des mouchards survient, désigne la petite, qu'on entraine aussitôt brutalement. P. 394. Au poste de police. L'Alouette est fouillée. On trouve sur elle la photographie de Moravie. Elle se précipite pour la reprendre, d'un air si déterminé qu'on n'ose la lui arracher. Mais on 1 emprisonne au violon Tandis qu'ils ferment les grosses serrures, les policiers se regardent d un air significatif. Ils ne doutent pas un instant d avoir mis la main sur une conspiratrice. P. 395. — Pauline ayant achevé sa toilette (deuil de ccur, très sobre et très luxueux), considère longuement la photographie de Moravie. P. 396. — L'Alouette, échevelée, maltraitée, mais enfin seule dans son cachot, considère passionnément le portrait de Moravie. P. 397. — Une salle brillamment éclairée du Palais de l'Amirauté. Une foule de peronnages officiels sont rassemblés : prélats, magistrats en robes, officiers en uniformes, fonctionnaires en 47