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Il ne s'agit pas ici de condamner sans retour un des genres dans lequel les réalisateurs, les interprètes et le public ont fait dès le début cause commune, mais la pauvreté et le manque de fantaisie dont font preuve ces opérettes : faut-il rappeler l'indifférence ou la gaité morne et vieillie d'un film comme Le Million?
Dans un genre sensiblement équivalent, les Américains (oui, toujours eux !) ont su nous donner Whoopee qui a le mérite de nous révéler, avec des femmes admirables, un acteur comique très remarquable : Eddie Cantor, et la grande folie inégalable des frères Marx dans Animal Crackers!
G. Martell.
A LA HAUTEUR (Feet First), par Clyde Bruckman. Scénario de John Grey, A. A. Cohn et Clyde Bruckman ( Paramount ) .
S'il est permis à Charlie Chaplin de ne jamais nous décevoir et de nous donner après trois ans d'efforts, d'ennuis et de travail son film le plus émouvant et le plus sincère, les autres « comiques » que des contrats obligent à se produire plusieurs fois l'an ne peuvent prétendre à la même unité dans la réussite. (Étant admis qu'il existe entre Chaplin et les autres, outre cette différence quantitative, une différence qualitative infranchissable.)
Le dernier film de Buster Keaton : Le Metteur en scène a été un lamentable échec. Le dernier film d'Harold Loyd A la hauteur est également une assez pauvre chose comparée par exemple à Welcome Danger (Quel phénomène). Le scénario est pauvre, les gags pas toujours utilisés au mieux ont déjà servi un peu partout et le clou du film : la montée le long d'un gratte-ciel s'efforce bien laborieusement à nous faire rire. Barbara Kent reste, malgré les ans, une jolie jeune fille.
Je crois cependant que ce serait faire une grossière erreur que de condamner ce film sur la seule vision de sa version sonore. Le souvenir de l'insignifiant Quel phénomène et de la très agréable surprise que fut pour nous tous sa version parlante doit aussi nous inciter à quelque prudence au sujet d'A la hauteur.
G. Martell.
REVUE DES PROGRAMMES
Toujours rien d'étonnant sur les boulevards. Le film avec Grock n'est pas à voir. Les Anges de l'Enfer non plus, sauf pour les techniciens qui sauront apprécier l'audace et la perfection de formidables prises de vues de mouvements aériens. Le Petit Café n'est pas réussi; et c'est dommage car la décoration extérieure du théâtre Paramount, déguisé en petit café coquet dans le bon style français : insignes de billards, bosquets, terrasse, était bien jolie.
Et un peu partout, on fait des reprises des grands films de la production Natan, Ufa, M. G. M. ou autre. Ayez donc l'œil sur les programmes des salles spécialisées en attendant que sortent Tabou, de Murnau; Mariage de Prince, de Stroheim; Morocco, de Sternberg, et enfin l'admirable Opéra de quat' sous, de Pabst.
MADELEINE. — Au moment où nous rédigeons ces notes, nous n'avons pas encore « visionné » la version française de Big House (pourquoi ne pas l'appeler La Grande Maison). Mais nous doutons que Berley, Boyer et Burgère puissent représenter les trois compagnons de cellule créés par Wallace Beery, Chester Morris et Robert Montgomery avec autant de vivante beauté et de puissant laisseraller que ces derniers. Espérons que Paul Fejos a su modifier comme il convenait l'esprit des personnages dirigés primitivement par George Hill. On peut penser qu'un acteur comme Charles Boyer a su se tirer d'affaire. Mais, n'importe comment, il est difficile d'imaginer André Berley dans le rôle profondément brutal de Butch. Le film vaut la peine d'être vu mais, étant donné le scénario, d'ailleurs habile de Mmc France Manon, ne peut être pris en aucun cas pour un chef-d'œuvre.
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